Soitec a prévu 60 M€ pour y installer des lignes pilotes pour des LED et des cellules photovoltaïques, tous composants de nouvelle génération à rendement élevé.
Hier après-midi, lors d’une conférence de presse, André-Jacques Auberton, Pdg de Soitec, et Olivier Brice, directeur financier, ont détaillé plusieurs aspects de l’augmentation de capital de 150 millions d’euros dont nous avons rendu compte dans notre dernière édition.
En France, le site de Bernin recevra une enveloppe globale de 75 à 80 M€.
Quelque 60 M€ sont prévus pour l’installation de lignes pilotes pour l’industrialisation de cellules photovoltaïques et de LED de nouvelle génération. La moitié de ces investissements (30 M€) sera pour les LED. Soitec a l’intention de mettre au point une LED d’éclairage à rendement élevé grâce à l’utilisation du nitrure de gallium produit par Sumitomo Electric. La rareté de ce matériau sera compensée par la duplication permise par le procédé Smart Cut de Soitec.
Le défi de l’entreprise française consiste à mettre au point une LED à haut rendement plus rentable que les ampoules basse consommation actuelles.
L’autre moitié des 60 M€ ira au développement d’une cellule photovoltaïque à haut rendement qui permettra d’améliorer encore les matériels solaires à concentration.
Dans ce domaine, Soitec a aussi prévu d’investir 20 M€ pour augmenter la capacité de l’usine de fabrication de modules solaires de Fribourg (Allemagne). Cette capacité devrait passer de 30 MW à 80 MW d’ici à la fin de cette année.
A Bernin, le site 1 dédié à la fabrication de plaques de petits diamètres fera également l’objet d’une augmentation de capacité. Pour celle-ci, Soitec prévoit d’investir entre 15 et 20 M€.
Soitec a rappelé que Bernin regroupe plus de 1000 employés et que dans son secteur de travail, un emploi direct génère trois emplois indirects.
La société a également précisé le rôle du Fonds stratégique d’investissement (FSI) dans l’augmentation de capital : dans un premier temps, ce fonds pourrait s’arroger quelque 2,7 % du capital de Soitec auxquels s’ajoutent les 3,4 % détenus par la Caisse des dépôts et consignations qui contrôle le FSI.