Parce que la production de cette usine va être transférée à Suzhou, ils demandent des indemnités de départ ou des indemnités de transfert. Flextronics rétorque qu’il les a avertis et que ce déménagement est dû à une décision de la municipalité de Shanghai qui souhaite affecter le terrain sur lequel est bâti le site à la construction d’une nouvelle cité.
Depuis le lundi 17 septembre 2012, les quelque 6000 employés de l’usine Flextronics de Shanghai sont en grève. Ils demandent des indemnités de licenciement ou des indemnités de transfert parce que la production de ce site va être déménagée à Suzhou, selon China Labor Watch.
Cet organisme de défense des droits des travailleurs précise que Flextronics aurait déclaré à ses employés que si ces derniers ne voulaient pas aller travailler à Suzhou, ils ne toucheraient aucune indemnité.
Le numéro 2 mondial de la sous-traitance a répliqué que c’est la municipalité de Shanghai qui a souhaité reprendre le terrain où se situe l’usine Flextronics, dans l’optique de la création de cités satellites. Il a ajouté qu’il avait déjà communiqué cette information à ses employés ainsi qu’à ses clients.
Selon Flextronics, le déménagement à Suzhou se fera progressivement à partir de novembre prochain.
China Labor Watch ajoute que les conditions de travail dans l’usine de Suzhou sont pires qu’à Shanghai : alors que les salariés de Shanghai travaillent en moyenne 60 heures par semaine (pour 6 jours de travail hebdomadaire) pour un salaire mensuel d’environ 2300 yuans (280 euros), ceux de Suzhou travaillent jusqu’à 85 heures par semaine pour un salaire de seulement 2200 yuans (267 euros).