Ils touchent un salaire compris entre 70 et 80 euros par mois alors qu’il leur faudrait 130 euros. Un rapport de l’organisme finlandais Finnwatch pointe ces singularités.
D’un côté, un Occident qui flageole parce qu’il a délocalisé son industrie dans les pays à faible coût de main d’œuvre. De l’autre, des «Economies émergentes» dont les salariés sont condamnés à la portion congrue…
Un rapport de l’organisme finlandais Finnwatch, qui s’est intéressé à la situation des 11 000 employés de l’usine Nokia de Chennai (Inde) ainsi qu’à celle des employés des sous-traitants de Nokia basés dans la région (Hon Hai Precision, Flextronics et le finlandais Salcomp), annonce ainsi que la moitié des salariés de Nokia Chennai ne gagne pas de quoi vivre décemment.
Ces salariés sous-payés ont des statuts d’intérimaire ou de stagiaire. Chez Nokia Chennai, ils sont rémunérés entre 70 et 80 euros par mois pour 6 jours de travail par semaine. Or, il faut environ 130 euros mensuels pour vivre en Inde.
L’un des problèmes vient de ce que, à l’usine Chennai de Nokia, les stages durent 15 mois alors qu’il ne faut que quelques mois pour appréhender le métier. Conséquence : les stagiaires font rapidement le travail d’un employé en CDI pour un salaire très inférieur à ce dernier.
Car les employés en CDI de Nokia Chennai sont payés, quant à eux, correctement : 190 euros par mois avec, en plus, accès gratuit aux repas et aux soins médicaux.
A noter qu’au sein des usines de la région de Chennai du sous-traitant Salcomp, 80 % des employés ont un contrat à durée indéterminée, contre 60 % pour les usines Flextronics de la région, et 55 % pour les sites Hon Hai Precision.
Finnwtach est un organisme qui contrôle les activités des entreprises finlandaises présentes dans les pays en voie de développement ainsi que dans les pays à économies dites émergentes.