Cette étude intitulée “Photovoltaïque, vers une filière durable ? ” propose une analyse économique, environnementale et sociétale de la filière photovoltaïque.
PricewaterhouseCoopers vient de publier une étude intitulée “Photovoltaïque, vers une filière durable ? “, dans laquelle il propose une analyse économique, environnementale et sociétale de la filière photovoltaïque. Elle permet d’identifier les critères de compétitivité et les clés de développement associées. En voici les conclusions :
– Critères de compétitivité pour une filière performante au niveau économique :
• rechercher la rentabilité (maîtrise de la chaîne de valeur, développement de stratégies sur des marchés locaux et nouveaux, amélioration des structures de coûts),
• innover (travail sur le rendement, la technologie, la densité, les procédés de fabrication),
• améliorer la qualité (création de labels, meilleur service rendu, durée de vie).
– Clés du développement économique de la filière :
• Minimiser le coût au kWh produit, par l’accroissement de l’efficacité, de la capacité d’utilisation, la minimisation des coûts de matières premières et de fabrication via la technologie,
• Supporter les efforts R&D pour assurer les améliorations des rendements et les baisses de coûts,
• Exploiter la “bancabilité” des fabricants liés à des grands groupes bénéficiant d’une bonne assise financière, et des technologies éprouvées, plus prévisibles,
• Jouer la diversification géographique en allant s’implanter dans des pays en croissance bénéficiant d’un bon environnement règlementaire, énergétique et solaire, • Avoir une vision de plus en plus intégrée en développant de nouveaux “business models”,
• Créer un cadre politique pour le déploiement du marché photovoltaïque incluant des mesures d’incitations adaptées pour accroître sa compétitivité,
• Réduire les subventions progressivement et en donnant de la visibilité à la filière jusqu’à l’atteinte de la parité réseau.
– Critères de compétitivité pour une filière performante au niveau environnemental :
• respecter et anticiper la réglementation,
• éco-concevoir (réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, limitation de l’emploi de ressources rares et de substances nocives),
• améliorer la transparence (analyse et communication des impacts environnementaux, connaissance des matériaux utilisés, développement de labels).
– Clés de la performance environnementale de la filière :
• Intégrer la prise en compte des critères environnementaux au même titre que les critères économiques dans l’évaluation de la compétitivité de solutions,
• Quantifier les impacts environnementaux des technologies selon une approche globale (cycle de vie) afin d’identifier les leviers d’amélioration,
• Développer et soutenir les technologies engendrant un moindre impact en termes d’émissions, de déchets mais aussi d’emploi de ressources,
• Supporter les efforts R&D pour améliorer la performance environnementale des technologies (éco-conception),
• Privilégier la localisation de la production photovoltaïque dans un pays au mix énergétique à moindre impact carbone pour optimiser le temps de retour énergétique,
• Inciter le développement de l’emploi des énergies renouvelables dans les mix énergétiques nationaux,
• Systématiser l’intégration des critères environnementaux dans les cahiers des charges des appels d’offre.
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– Critères de compétitivité pour une filière performante au niveau sociétal ?
• offrir l’accès à l’énergie d’un plus grand nombre de populations (meilleur taux d’électrification, baisse du prix de l’énergie, accroissement de l’indépendance énergétique),
• créer des emplois et améliorer les conditions de travail (nouveaux emplois sur toute la chaîne de valeur, et moins de risques sanitaires engendrés pour les ouvriers à toutes les étapes du cycle de vie que dans le cadre des énergies fossiles).
– Critères de compétitivité pour une filière performante au niveau sociétal ? • Soutenir la R&D,
• Former, informer, sensibiliser les utilisateurs pour accélérer la transformation du marché,
• Financer des programmes d’aide à l’électrification de pays en voie de développement,
• Améliorer la collaboration internationale pour permettre un apprentissage accéléré et un transfert de connaissances vers les pays émergents et en voie de développement (connaissances technologiques, conditions de travail,…).
L’intégralité de l’étude est téléchargeable ici.