Le réseau national GSM-R sera déployé progressivement jusqu’en 2015 sur 14 000 km de voies. Il sera intégré à un futur système de communications européen unifié destiné à remplacer les 35 systèmes radio analogiques actuels.
Réseau Ferré de France (RFF)(1) vient de signer un contrat de partenariat public-privé (PPP) avec la société Synerail, constituée à cet effet par Vinci, SFR, AXA Private Equity (fonds infrastructure) et TDF, portant sur la construction et l’exploitation pendant 15 ans d’un réseau de télécommunications ferroviaire. Baptisé GSM-R (Global System for Mobile communication – Railway), il sera déployé progressivement jusqu’en 2015 sur 14 000 km de voies. Son coût d’un milliard d’euros est réparti à peu près également entre les coûts d’investissement d’une part, et les coûts d’exploitation et de maintenance d’autre part. C’est le plus important PPP jamais signé en France à ce jour.
Outre ses actionnaires, son financement est apporté par un groupe de banques piloté par le Crédit Agricole, et constitué de BBVA, Bayern LB, Dexia, Intesa, KfW, Santander et Sumitomo ; la Caisse des Dépôts et la Banque européenne d’investissement (BEI)(2) interviennent pour assurer leur refinancement partiel à la mise en exploitation, la BEI s’engageant à hauteur de 280 millions d’euros. C’est un chantier prioritaire pour la BEI car il concerne à la fois des dépenses d’infrastructures, de sécurité et de compétitivité des réseaux de transports européens.
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Le GSM-R est un réseau de télécommunications numérique dédié aux besoins des professionnels du transport ferroviaire qui a pour avantage de remplacer le système de télécommunications analogique “Radio-Sol-Train” (RST) actuel qui assure les communications avec les conducteurs de trains, et de contribuer à la constitution d’un réseau européen, avec un unique système de communications interopérable entre les réseaux ferrés, en remplacement des 35 systèmes radio existants.
Par ailleurs, il permettra aux conducteurs de trains de communiquer avec les différents membres des équipes ferroviaires en mode conférence : régulateurs, équipes de manœuvre, personnels à bord des trains, chefs de gare, mais aussi les échanges de données de signalisation entre les trains et les postes de régulation : le train communiquera sa position et sa vitesse, et recevra en retour l’autorisation de poursuivre son voyage, et la nouvelle vitesse maximale. Combiné avec le système de signalisation, il renforcera les performances de capacité et de sécurité du réseau.
(1) Réseau ferré de France exploite, modernise et développe un réseau de 30 000 km, dont 2000 km de lignes à grande vitesse.
(2) Rappelons que la BEI est l’institution de financement à long terme de l’Union euuropéenne opérant dans les 27 Etats membres de l’Union et dans plus de 130 autres pays à travers le monde.
