Le gouvernement français n’a pas souhaité fermer le marché de la 5G à Huawei, mais à préféré surveiller ses activités et soumettre l’installation de ses équipements à autorisation.
Un décret portant sur les activités de Huawei sur la 5G a été publié au Journal officiel du 7 décembre. Il est destiné à lutter contre l’espionnage électronique étranger, avec un contrôle émanant du Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.
Ce décret prévoit de soumettre à autorisation certains équipements sensibles en cœur de réseau ou sur ses artères principales. Le fabricant qui réclame une autorisation d’installation devra s’assurer que son équipement rende possible « la mise en oeuvre des interceptions » tout en respectant les prescriptions exigées par l’ordre public, la défense nationale et la sécurité publique.
L’absence de validation dans les deux mois sera considérée comme un refus.
Ces dispositions suscitent des inquiétudes de la part des opérateurs. « Nous sommes plus que jamais dans l’attente de clarifications au regard des investissements à venir », souligne Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms et secrétaire général d’Altice (SFR), cité par “Le Figaro”.
Toujours est-il que, contrairement aux Américains, le gouvernement français n’a pas souhaité fermer le marché de la 5G à Huawei, mais à préféré surveiller ses activités et soumettre l’installation de ses équipements à autorisation.
L’attribution des premières fréquences 5G est prévue pour le mois de juin, mais avec cette procédure, le déploiement de la 5G risque d’être retardé en France.