46 dossiers émanant de 56 départements ont été déposés à Bercy pour un total de 940 millions d’euros de subventions.
L’objectif du gouvernement est de couvrir 100 % de la population en très haut débit en 2022, avec un objectif intermédiaire de 50 % de la population d’ici à 2017. Ce raccordement au très haut débit se fera essentiellement à l’aide de la fibre optique, mais aussi grâce au satellite, à la montée en débit sur le réseau cuivre actuel et à la 4G pour les territoires moins accessibles, a expliqué Fleur Pellerin, la ministre de l’Economie numérique, à l’occasion de la première conférence annuelle du Plan France Très Haut Débit, qui s’est tenu le 7 février dernier, à Bercy.
Pour tenir ses engagements, le gouvernement prévoit un investissement de 20 milliards d’euros. Cette dépense sera supportée à la fois par l’Etat, les collectivités locales et les opérateurs privés.
Les opérateurs vont apporter les deux tiers du montant : cela représente 6 milliards d’euros d’investissement direct dans les zones les plus denses, et donc les plus rentables, du territoire et progressivement 6 autres milliards d’euros dans les zones moins denses, rurales et périurbaines, qui seront versés sous forme de redevance aux collectivités locales pour l’utilisation de leurs réseaux, avait indiqué Fleur Pellerin en février 2013. Les pouvoirs publics apporteront le dernier tiers sous la forme de subventions pour développer le très haut débit dans ces zones peu denses. L’Etat accordera aussi des prêts à long terme et à taux faibles afin d’étaler dans le temps la charge financière.
A ce jour, plus de la moitié des départements français ont déposé des demandes de subventions : 46 dossiers émanant de 56 départements ont été déposés à Bercy pour un total de 940 millions d’euros de subventions. Ces sommes seront prises sur les fonds pour la société numérique (FSN) dans le cadre des investissements d’avenir.
Un raccordement pour toutes les écoles d’ici la rentrée 2014
Le gouvernement estime, qu’à ce jour, sur les 55 000 écoles de France, près d’un tiers ne disposent pas d’un bon débit (moins de 8 Mbit/s). C’est pourquoi, dès la rentrée 2014, “un vrai bon haut débit”, soit 10 Mbit/s par seconde sera proposé à la totalité des écoles.
Cet effort d’équipement d’un montant de 5 millions d’euros sera prélevé sur le FSN. Les frais d’installation et d’équipement sont évalués à environ 500 euros par établissement. La connexion devrait se faire essentiellement par satellite et les communes auront la charge de l’abonnement de l’école au service d’accès internet. Une première liste d’établissements éligibles sera publiée début mars.