Le Scaf doit fournir aux deux pays les successeurs de leurs avions de chasse respectifs mais également des drones et missiles, l’ensemble formant un système intégré.
Thales va rejoindre le programme franco-allemand de système de combat aérien du futur (Scaf), lancé à l’été 2017, a indiqué la ministre de la Défense, Florence Parly, lors d’un déplacement sur le site Thales de Limours, dans l’Essonne. « J’ai l’ambition d’ici le milieu de l’année de passer des contrats relatifs au démonstrateur de l’avion. Thales, par ses compétences d’intégrateur, aura toute sa place pour construire le dialogue entre les objets connectés de ce système de combat collaboratif », estime la ministre.
Paris et Berlin étaient convenus en juillet 2017 de développer un système de combat aérien européen, qui sera la pièce maîtresse de la stratégie franco-allemande pour assurer la souveraineté européenne au-delà de 2040.
Le Scaf doit fournir aux deux pays les successeurs de leurs avions de chasse respectifs mais également des drones et missiles, l’ensemble formant un système intégré. Un contrat d’architecture et de concepts a été notifié à Airbus Defence and Space et Dassault Aviation. Ce contrat permet aux industriels de définir les grandes lignes du Scaf et de chacune de ses composantes. 65 millions d’euros sont consacrés à ce contrat.
Par ailleurs la ministre des Armées a annoncé en février dernier la notification à Safran d’un contrat d’études amont de 115 M€ pour les aubes de turbine de nouvelle génération (études dites « Turenne 2 »). Ces études permettront de gagner 150 degrés d’ici 2025 sur la température des turbines hautes pression des moteurs. Aujourd’hui, un moteur de Rafale supporte une température déjà très élevée d’environ 1850 degrés, il s’agit de rendre un moteur capable de supporter une température d’environ 2000 degrés. Ce type de développement technologique est essentiel pour le développement du moteur de l’avion de combat du futur.
Enfin, dans le cadre du « Plan action PME » porté par Florence Parly, Safran s’est engagé, par la signature d’une convention, à apporter son soutien à la dynamique de ce plan, en favorisant l’ancrage territorial de nombreux emplois et en accompagnant la montée en puissance de PME et start-up de défense.