Les Européens soupçonnaient les équipementiers chinois Huawei et ZTE de bénéficier d’aides publiques pour baisser leurs prix et prendre des parts de marché en Europe. Pékin ayant accepté de discuter d’une limitation des crédits à l’exportation accordés aux entreprises chinoises, le contentieux est désormais réglé.
L’Union européenne a mis fin à son différend de longue date avec la Chine sur les équipements de télécommunications, a annoncé le Commissaire européen en charge du Commerce, Karel de Gucht, dans un communiqué.
Une enquête sur les réseaux de télécommunications mobiles en provenance de Chine avait été ouverte le 15 mai 2013 mais elle ne sera pas poursuivie. Les Européens soupçonnaient les équipementiers chinois Huawei et ZTE de bénéficier d’aides publiques pour baisser leurs prix et prendre des parts de marché au détriment des groupes européens comme Ericsson, Nokia Siemens Networks et Alcatel-Lucent.
Selon l’agence Reuters, la part de marché de Huawei sur le marché européen des équipements télécoms est passée de 2,5% en 2006 à 25% actuellement, une percée spectaculaire qui n’a pu être possible qu’avec des aides publiques. Selon un document interne, Huawei et ZTE pratiquent des prix inférieurs de 18% à ceux des fabricants européens, ajoute Reuters.
Après plus d’un an de tractations, Karel de Gucht et le ministre chinois du Commerce, Gao Hucheng, ont conclu un accord le 18 octobre. Selon Karel de Gucht, Pékin a accepté de discuter d’une limitation des crédits à l’exportation accordés aux entreprises chinoises, pour se mettre en conformité avec les règles internationales.
Les deux parties ont convenu de mandater une autorité indépendante pour surveiller la part de marché des groupes télécoms chinois en Europe et les entreprises européennes en Chine.
L’Union européenne et la Chine coopéreront dans la recherche industrielle et se sont mis d’accord sur une égalité de traitement des entreprises dans les projets publics de recherche et de développement.