L’approche américaine des smart grids, très orientée technologies de l’information et de la communication, semble évoluer vers des produits permettant d’agir sur la production, la transmission et la consommation de l’énergie.
Les membres de quatre pôles de compétitivité (Capenergies, Derbi, S2E2 et Tenerrdis) ont partcicipé à une mission “Smart grids” du 27 novembre au 3 décembre 2011 dans le Massachussetts et l’Illinois, aux Etats-Unis. Conçue par S2E2, elle était organisée par Ubifrance et la Mission économique des États-Unis, avec le soutien de la DGCIS (Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi). Elle fait suite à une précédente mission organisée en 2010.
Si l’objectif de la mission était de favoriser les rencontres en vue de nouer de futurs partenariats technologiques internationaux, il s’agissait aussi d’apprécier les retours d’expériences des projets démonstrateurs smart grids (réseaux électriques intelligents) mis en place aux États-Unis.
La conception américaine du smart grid a évolué considérablement en l’espace d’un an. En effet, la majorité des premiers programmes américains étaient centrés sur le déploiement de compteurs intelligents ; le retour d’expérience montre que ces compteurs sont loin d’être suffisants pour garantir un réseau électrique plus fiable.
L’approche américaine des smart grids, très orientée technologies de l’information et de la communication, souvent baptisée “Big Data”, semble évoluer vers une approche plus matérielle avec des produits permettant d’agir sur la production, la transmission et la consommation de l’énergie.
L’installation des compteurs a également montré l’importance de la prise en compte des consommateurs-utilisateurs, tel que l’a noté Jean-Philippe Fouquet du laboratoire ETIcS de l’Université de Tours, sociologue participant à la mission : plusieurs programmes se sont ainsi heurtés à leur indifférence, voire à un rejet. Le nécessaire travail de sensibilisation et d’accompagnement au changement des consommateurs font que les programmes de déploiement plus récents s’intéressent alors davantage aux dispositifs de gestion énergétique chez le client.
Enfin cette mission a été l’occasion de créer ou de renforcer des contacts, comme le précise Thierry Roux, Pdg de Pulsar Innovation, et d’apprécier que la France n’a pas pris de retard conséquent tel qu’on pourrait le croire en matière de smart grids comme en témoigne Paul Bertrand, Pdg de SmartFuture.
Les représentants des pôles de compétitivité qui accompagnaient la mission envisagent en retour d’inviter en France leurs hôtes américains pour promouvoir les compétences et les activités nationales en matière de smart grid et d’efficacité énergétique dans les bâtiments notamment.