Comme promis, nous revenons sur l’annonce faite jeudi dernier par le ministre délégué à l’Industrie, Christian Estrosi, de s’impliquer personnellement pour que le Fonds stratégique d’investissement (FSI) entre dans le capital d’Altis à hauteur de 20 millions d’euros. [img=412209_633.jpg]
Lors d’une visite, jeudi 1er juillet, sur le site d’Altis Semiconductor, à Corbeil-Essones, le ministre délégué à l’Industrie, Christian Estrosi, s’est s’engagé à intervenir personnellement en faveur de la réussite du projet de Yazid Sabeg(*). Il pésera notamment de toute son influence afin que le Fonds stratégique d’investissement (FSI) entre dans le capital de la société à hauteur de 20 millions d’euros. Le FSI devrait statuer sur ce dossier le 22 juillet prochain, et le ministre s’est d’ailleurs engagé à revenir sur le site d’Altis d’ici 4 semaines. Rappelons que Yazid Sabeg devrait, quant à lui, apporter 40 millions d’euros, complété par 30 millions d’euros “d’emprunts sécurisés”.
Par ailleurs, selon le quotidien économique La Tribune, le russe AFK Sistema serait sur le point de conclure un accord de joint-venture avec Altis (et non pas de prendre une participation comme cela avait été évoqué précédemment). Dans ce cadre, il devrait apporter lui aussi 20 millions d’euros.
Christian Estrosi s’est réjoui de l’engagement de Yazid Sabeg et du fait que son projet réponde “à une logique industrielle“. Il a cependant reconnu que le plan de reprise du Commissaire à la diversité et à l’égalité des chances — qui s’engage aujourd’hui à diversifier Altis — “n’est pas parfait, car il ne permet pas de garantir l’emploi de l’ensemble des salariés du site“. “Mais alors que nous redoutions la disparition des 1 300 emplois de cette entreprise, ce sont près de 900 emplois qui peuvent être sauvés si ce projet de reprise se concrétise. Les pouvoirs publics mettront tout en œuvre pour permettre aux 400 salariés concernés de retrouver très rapidement un emploi“, a-t-il déclaré devant la presse et quelques représentants des salariés.
Le ministre en a profité pour rappeler le lancement d’un appel à projets “sur la partie micro-nanoélectronique du volet numérique” (voir l’interview exclusive qu’il nous a accordée).
“Nous devons conforter notre place dans le club des 5 pays leaders du secteur, au même titre que les Etats-Unis, la Corée et Taïwan. C’est la raison pour laquelle j’ai annoncé, le 4 juin dernier, un plan d’actions en faveur de la micro et de la nano-électronique qui a pour objectif de favoriser les retombées en termes de croissance et d’emplois“, a rappelé le ministre.
(*) A cette occasion, la télévision locale “Télé Essonne” a réalisé un reportage dans lequel elle revient sur le projet de l’homme d’affaires (voir la vidéo ici).