Les résultats de l’enquête Global Women in Engineering 2022 orchestrée par le distributeur element14 ont été dévoilés. Rappelons que l’enquête mondiale, lancée le 23 juin dernier, a concerné tous les genres travaillant dans l’industrie de l’électronique et de l’ingénierie. Il s’agissait d’éclairer sur les expériences, les cheminements de carrière, les défis et les opportunités des femmes dans ce type d’industries.
70% des répondants au sondage interviendraient en cas de discrimination, seulement l’ancienneté de la personne ayant un comportement discriminatoire se révèle être le plus grand obstacle à l’intervention. Notons qu’un petit pourcentage pensaient qu’ils n’agiraient pas, car la discrimination ou le sexisme font carrément partie de la culture de leur entreprise… Seuls 25% des répondants au sondage ont déclaré n’avoir jamais été victimes de sexisme dans l’industrie de l’électronique/ingénierie.
Problème clé révélé dans l’enquête 2022 : l’autopromotion par les femmes elles-mêmes se trouve limitée à la fois par la discrimination qui les empêche de communiquer positivement sur leurs réalisations, et par la crainte d’être perçues comme « agressives » en le faisant. Autre grande question, celle des écarts de rémunération : les hommes sont moins enclins à constater des écarts de rémunération (12%), contre plus de 40% des femmes interrogées. Si les deux sexes partagent les mêmes avis sur l’application des politiques, on constate un fléchissement de l’enthousiasme pour les initiatives d’inclusion et de diversité qui n’ont recueilli que 25% des suffrages en 2022, contre 40% en 2021.
Un autre motif de désaccord est la conviction par les femmes d’être perçues comme étant moins capables techniquement que les hommes, une vision qui n’est pas partagée et soutenue par ces derniers. Enfin, plus de 50% des répondants au sondage ont déclaré qu’il était important d’offrir des possibilités de mentorat et de développement aux femmes : les mentors sont considérés comme la clé pour assurer la reconnaissance en étant des défenseurs, un sentiment corroboré par plus de 75% des femmes qui ont jugé que le mentorat les avait aidées dans leur carrière.
De manière globale, 75% des répondants provenaient d’Europe et d’Amérique du Nord, 74% des répondants étaient âgés entre 25 et 54 ans, tandis que 57% des répondants possédaient plus de dix ans d’ancienneté dans l’ingénierie.