Le CSA souhaite ajouter la norme DAB+, qui présente le double avantage d’avoir été adoptée partout en Europe où la RNT a déjà été lancée et d’être moins chère pour les diffuseurs.
La consultation publique en vue du changement de norme pour la radio numérique terrestre (RNT) vient d’être lancée par le gouvernement. Actuellement, la norme retenue est le DMB, mais la RNT n’a pu être lancée, faute du soutien des grands réseaux privés (RTL Group, Lagardère, NextRadioTV et NRJ Group).
Le CSA souhaite ajouter la norme DAB+, qui présente le double avantage d’avoir été adoptée partout en Europe où la RNT a déjà été lancée et d’être moins chère pour les diffuseurs.
Devant le blocage du dossier, le CSA a décidé de lancer la RNT à l’échelle nationale quelles que soient les oppositions des grands groupes privés. Outre la demande de changement de norme, il s’apprête à délivrer les autorisations pour les radios sélectionnées en 2009 dans les villes de Paris, Marseille et Nice, et souhaite également lancer un appel à candidatures pour 20 villes supplémentaires. Avec ce nouvel appel à candidatures, il espère atteindre un taux de couverture de 50 % de la population française.
Cependant, les grands réseaux privés, réunis au sein de l’association Bureau de la radio, estiment que les conditions pour un lancement réussi de la RNT ne sont toujours pas réunies, même avec la norme DAB+. “Le débat sur les normes n’est pas tranché, la planification des zones de couvertures n’a fait l’objet d’aucune concertation et la question essentielle de l’équilibre économique de la RNT n’est toujours pas abordée par le CSA”, assure l’association. Le Bureau de la radio appelle à une consultation publique préalable à tout appel à candidatures. “Partout en Europe, où la RNT est pourtant subventionnée par les pouvoirs publics ou par les constructeurs, la RNT accumule les échecs”, affirme l’association.