Malgré la crise, 29 889 emplois ont été créés ou maintenus l’an dernier en France grâce aux investissements étrangers, soit un peu moins qu’en 2008, selon le bilan que vient de publier l’Afii (Agence française pour les investissements internationaux). Tous secteurs confondus, 639 projets d’investissement étrangers créateurs d’emplois ont été recensés, mais il faut souligner que ces statistiques ne tiennent pas compte des suppressions d’emplois qui ont été nettement supérieures aux créations d’emplois.
Toujours est-il que “nos facteurs d’attractivité sont réels”, s’est félicité la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, en commentant ces résultats. Parmi ces facteurs, la ministre a mis en avant “la qualité de la main d’oeuvre française” et surtout “le crédit impôt-recherche”, qu’elle a qualifié de “blockbuster de l’attractivité française”.
Les entreprises européennes ont été à l’origine de 68% des projets en 2009. Arrivent ensuite les entreprises nord-américaines (19% des projets) et asiatiques (10%).
Parmi les projets liés à l’électronique, citons la création par l’équipementier de télécommunications chinois ZTE (Zhongxing Telecommunication Equipment) d’un centre de décision en Île-de-France (40 emplois créés) ou la création par Intel d’un centre de R&D dans les TIC dédié au calcul haute performance (40 emplois créés). On peut également citer plusieurs projets dans le domaine du photovoltaïque : celui de la société allemande Juwi, spécialisée dans la conception et l’ingénierie de centrales solaires photovoltaïques, en Provence-Alpes-Côte d’Azur (35 emplois créés), celui de l’entreprise allemande Energiebau, qui va créer sa première filiale étrangère en Alsace (80 emplois créés), ou encore celui de l’entreprise espagnole Solaria energia y Medio Ambiente, qui vient d’ouvrir un bureau à Lyon (20 emplois créés). L’entreprise américaine First Solar a pour sa part décidé de construire à Blanquefort (Aquitaine) le plus grand site de fabrication de panneaux solaires en France, en association avec EDF Énergies nouvelles (380 emplois créés).
Par ailleurs, Icera, société britannique de semiconducteurs, va recruter 50 ingénieurs experts en communications mobiles sur son site de Sophia Antipolis, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, afin d’accélérer ses activités de R&D concernant les spécifications techniques de la future norme de réseaux mobiles de quatrième génération. Enfin, EADS, acteur majeur du pôle de competitivité Aerospace Valley, a créé 48 emplois supplémentaires en 2009 à Toulouse (Midi-Pyrénées) via sa division Airbus Corporate Jet Center.