La puissance cumulée du parc photovoltaïque installé en France était de 81 MW fin 2008 et sera de 850 MW fin 2010. Par ailleurs, les projets déposés à ce jour représentent plus de 3 000 MW.
Selon le ministère de l’Écologie, la puissance cumulée du parc photovoltaïque installé en France était de 81 MW fin 2008 et sera de 850 MW fin 2010, soit une multiplication par 10 en 2 ans. Par ailleurs, les projets déposés à ce jour représentent plus de 3 000 MW. La France est donc “très largement en avance sur la mise en œuvre des objectifs du Grenelle Environnement” (1 100 MW installés fin 2012 et 5 400 MW en 2020), affirme un communiqué du ministère.
L’essor spectaculaire du photovoltaïque français démontre que la phase d’amorçage de la filière est achevée. Le développement entre désormais dans une phase plus mature et le coût des matériaux suit une baisse régulière et structurelle. Le gouvernement a donc décidé d’adapter le dispositif de soutien par les tarifs d’achats à cette nouvelle phase de développement.
Pour les projets professionnels et les grosses installations, les tarifs seront globalement réajustés au 1er septembre 2010. Cet ajustement permet d’éviter les effets d’aubaine spéculatifs et résulte de la diminution des coûts des équipements photovoltaïques, qui représentent environ la moitié du coût des projets. Les tarifs applicables aux installations domestiques d’une puissance inférieure à 3 kWc (soit environ 30 m2 de panneaux) resteront inchangés à 58 c€ par kWh. Le gouvernement veut ainsi démontrer sa volonté de maintenir le développement de l’emploi dans ce secteur.
Pour les autres projets, l’ajustement correspondra à une baisse de 12 %. La révision tarifaire entrera en vigueur au 1er septembre, après publication au Journal Officiel d’un arrêté envoyé ce jour pour avis à la Commission de régulation de l’énergie et au Conseil supérieur de l’énergie.
Même après cette évolution, les tarifs de rachat du photovoltaïque resteront parmi les plus favorables en Europe, affirme le ministère. Partant d’un niveau de rachat moins élevé qu’en France, l’Allemagne et l’Espagne, nos voisins les plus dynamiques, ont quant à eux décidé de diminuer leurs tarifs de plus de 15 %.