Pas de réussite industrielle sans recherche coopérative!

Le 07/06/2010 à 14:08 par Didier Girault

Lors du Cien, Lucien Traon, fondateur de GTID, et Jean-Marie Floc’h, ingénieur de recherches chargé des relations industrielles à l’IETR, ont discuté de l’intérêt d’instaurer une meilleure coopération entre chercheurs, fabricants et équipementiers. Morceaux choisis.

Les prix sont aujourd’hui tellement tirés que les fabricants de circuits imprimés spéciaux, tels que GTID, ne peuvent plus compter sur leurs marges pour financer leur R&D. Aussi, font-ils encore davantage qu’avant appel à la recherche universitaire. Adepte de la coopération, GTID est de ceux-là, qui travaille avec de nombreuses écoles et universités, de la même façon qu’avec des fournisseurs et des clients.

«En hyperfréquences comme ailleurs, les projets qui aboutissent sont le fruit de coopérations entre concepteurs et fabricants », abonde ainsi Jean-Marie Floc’h (à droite sur la photo), ingénieur de recherches, chargé des relations industrielles à l’IETR (Institut d’électronique et de télécommunications de Rennes). «La compétence n’est pas localisée à un seul endroit», rappelle-t-il sagement.
En particulier, est devenue obligatoire pour le bon fonctionnement d’un projet une bonne connaissance des matériaux, une matière qui, notons-le au passage, n’est pas enseignée dans les universités. «Pour anticiper les évolutions à venir, il faut discuter avec les fabricants de circuits imprimés des nouveaux matériaux qu’ils utilisent, des performances de ces derniers ainsi que de leurs coûts», estime ainsi M. Floc’h.

Côté communication avec les grands équipementiers, tout n’est plus aussi aisé qu’avant, selon Lucien Traon (à gauche sur la photo), fondateur de GTID, qui perçoit, au sein de ces grands groupes, un problème de déperdition du savoir.
Dans la pratique, cette perte de connaissances techniques a, par exemple, pour conséquence une méconnaissance par les acheteurs des difficultés techniques que représentent leurs demandes. Plus profondément, «la difficulté de capitalisation des savoirs est liée aux changements continuels de fonctions dans les groupes, changements qui ne laissent pas le temps aux intéressés d’apprendre et de se motiver à le faire», souligne M. Traon.

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