Recherche, université, haut-débit et croissance verte sont les favoris du coprésident de la commission chargée d’identifier les priorités du grand emprunt.
Même si les décisions finales ne dépendront pas que de lui, il y a de fortes chances pour que le profil du grand emprunt ressemble à ce que Michel Rocard décrit aujourd’hui dans une interview qu’il a accordée au quotidien économique “Les Echos”.
Pour la première fois, celui qui copréside avec Alain Juppé la commission chargée d’identifier les priorités de l’emprunt national, livre ce qu’il pense être légitime de retenir en termes de priorités ainsi qu’en termes de montant.
«Nous avons quatre thématiques fortes : la recherche, l’université, le haut débit, la croissance verte», indique Michel Rocard. Concernant les investissements industriels, il estime préférable de consolider nos points forts plutôt que de rattraper notre retard dans certains domaines. Aussi, souhaite-t-il par exemple que le grand emprunt permette de «donner un coup de main» au domaine aéronautique et spatial, notamment la mise au point d’Ariane 6 et les travaux sur l’avion du futur.
Concernant le très haut débit, il reconnaît qu’un investissement est nécessaire et peut avoir un impact rapide en termes de croissance et de valeur ajoutée.
Enfin, il confirme qu’il y aura beaucoup de déçus : «Si je faisais l’addition des demandes, même avec un emprunt à 100 milliards d’euros, nous serions très loin du compte ! Or, nous estimons que l’emprunt ne devra pas être trop supérieur à 30 milliards d’euros.»