La France va faire évoluer le cadre législatif des véhicules autonomes afin de rendre possible en 2019 l’expérimentation sur route et « d’ici 2022 » la circulation des premiers véhicules.
La France va faciliter les tests de véhicules autonomes. Le président de la République, Emmanuel Macron, l’a annoncé en même temps que sa stratégie pour le développement de l’intelligence artificielle. L’enjeu est important pour les Etats comme la France qui ont de grandes industries automobiles.
D’ici 2019, un cadre législatif sera prêt pour permettre l’expérimentation de véhicules sans conducteur de niveau 4, c’est-à-dire d’autonomie quasi totale, a promis Emmanuel Macron. Pour le moment, les constructeurs français ne peuvent mener leurs tests que sur des portions de routes limitées.
“D’ici 2022, un cadre de régulation permettant la circulation des véhicules autonomes sera mis en place. Nous financerons un programme national d’expérimentation en impliquant les territoires, les constructeurs et les équipementiers. Et donc nous aurons très rapidement des expérimentations sur des territoires, qui seront volontaires, en en définissant le cadre juridique d’exception”, a précisé Emmanuel Macron, lors de son discours sur l’intelligence artificielle, le 29 mars dernier.
Les industriels français comme PSA, Renault et Valeo visent une mise sur le marché des véhicules autonomes pour 2022. En attendant, ils doivent demander une autorisation pour tester leurs prototypes sur les routes françaises.
Ces dérogations se sont multipliées ces derniers mois. Il arrive par exemple sur les routes françaises d’apercevoir l’une de ces voitures au look futuriste, avec un conducteur qui n’a pas les mains sur le volant, parfois en train de regarder un film les yeux loin de la route. Mais avec la loi, ces tests sont limités à des portions d’autoroutes, dans des conditions météorologiques stables.
Les industriels français qui ont engagé d’énormes efforts en la matière sont impatients de voir le cadre légal s’adapter. D’autant qu’ailleurs, on accélère la marche, plusieurs Etats américains par exemple ont déjà autorisé des tests élargis qui permettent d’expérimenter plus de situations de conduite.
En France, c’est donc en 2019 que le gouvernement annoncera le nouveau cadre. En attendant, c’est le mois prochain que l’Etat affichera ses ambitions, sa stratégie sur le développement des voitures autonomes en France.