”L’amorçage du DMP se fait sans véritables moyens. Les multiples projets sont peu ou pas financé”, estime le groupement professionnel Lesiss (Les entreprises des systèmes d’information, sanitaires et sociaux).
Dans une lettre ouverte pour interpeller, entre autres, les ministres de l’Industrie et de la Santé, les instances ordinales et la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), le Collectif interassociatif pour la santé (CISS) a récemment exprimé ses craintes quant au chantier de la télésanté. “Ce qui nous intéresse, c’est que l’informatisation des données de santé permette conjointement de sauver des vies et de respecter les libertés individuelles“, indiquait le collectif.
En réponse à cette lettre dont il était également destinataire, le groupement professionnel Lesiss (Les entreprises des systèmes d’information, sanitaires et sociaux) vient d’adresser au CISS une note synthétique, dénonçant d’une part “le climat délétère vers lequel évolue l’écosystème des technologies d’information de santé“, d’autre part formulant des propositions “pour rompre avec la tétanisation des décideurs“. Cette note et le courrier du CISS auquel elle vient en écho peuvent être consultés en cliquant sur ce lien.
“La modernisation des systèmes d’information hospitaliers est aujourd’hui en jachère. La télésanté, dont le chef de l’exécutif avait fait en 2009 une priorité en commandant un rapport au député Pierre Lasbordes, est en attente de concrétisation. Même la télémédecine, après l’éphémère liesse médiatique qui avait salué la publication en octobre dernier du décret concernant cette discipline, est aujourd’hui enlisée. Cette atonie n’est pas une fatalité, et en dépit de ce contexte préoccupant, de nombreux acteurs de la société civile sont aujourd’hui déterminés à aider la puissance publique à ne plus camper dans une posture d’attente“, déclare le groupement professionnel.
“L’amorçage du DMP se fait sans véritables moyens. Les multiples projets sont peu ou pas financés. Sans prétendre être la panacée, les technologies de communication maîtrisées et sécurisées constituent un levier indispensable pour reconfigurer, au bénéfice de ses usagers, un système de santé aujourd’hui en grand danger“, conclut-il.
