Les projets sélectionnés tiennent compte des trois priorités nationales identifiées en mars 2011 : permanence des soins en imagerie médicale, prise en charge de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et soins aux personnes détenues.
A l’occasion de la journée “Télésanté 2012” organisée le 29 mars dernier par le Catel (réseau français de compétences en télésanté), le directeur général de l’offre de soins (DGOS), François-Xavier Selleret, a révélé la liste des huit lauréats de l’appel à candidatures lancé le 31 janvier pour l’accompagnement de projets pilotes en télémédecine. Les projets retenus bénéficieront d’un appui méthodologique pendant deux ans, fourni, entre autres, par l’Asip Santé (Agence des systèmes d’informations partagés de santé).
L’appel à candidatures, lancé le 31 janvier par une instruction de la DGOS aux agences régionales de santé (ARS), visait à sélectionner les projets les plus matures dans chacune des trois priorités nationales identifiées par la DGOS en mars 2011 : permanence des soins en imagerie médicale, prise en charge de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et soins aux personnes détenues.
En ce qui concerne la permanence des soins en imagerie, les projets des ARS de Lorraine, de Picardie et de Pays de la Loire ont été sélectionnés. Le projet lorrain “T-LOR”, intervenant sur plusieurs des cinq chantiers prioritaires de développement de la télémédecine identifiés par l’Etat, bénéficie déjà à ce titre d’un soutien de l’Asip Santé dans le cadre de son appel à projets “Télémédecine 1” lancé en octobre 2010. Les expérimentations doivent débuter au premier semestre 2012, avec une prévision de 20 000 actes par an.
Pour la prise en charge de l’AVC, le choix de l’administration centrale s’est porté sur les ARS de Franche-Comté, de Nord-Pas-de-Calais et de Bourgogne. Le projet développé depuis 2004 par le Professeur Moulin au service de neurologie du CHU de Besançon (Doubs), a tiré parti de son ancienneté, a précisé dans sa déclaration le directeur de la DGOS.
Dans le domaine des soins aux personnes détenues, le projet présenté par l’ARS Midi-Pyrénées, qui s’appuie sur l’expérience du CHU de Toulouse et de la maison centrale de Lannemezan, et celui porté par l’ARS Ile-de-France, ont été retenus.
Depuis le 5 avril 2012 et pendant deux ans, ces huit projets recevront un appui méthodologique de la part de la Délégation stratégique des systèmes d’information de santé (DSSIS), de la Direction de la sécurité sociale (DSS), de la Haute autorité de santé (HAS), de l’Agence nationale d’appui à la performance (ANAP) et de l’Agence des systèmes d’information partagés de santé (ASIP santé). Le but est de dégager rapidement des organisations pérennes pour ces projets qui sont aujourd’hui dans la phase de la maturité, a déclaré François-Xavier Selleret.