L’objectif est de réunir les acteurs des infrastructures du numérique autour d’actions concrètes à même de garantir l’avenir de nos entreprises et de notre outil industriel.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique, ont réuni, le 3 juillet dernier, dans le Centre de Villarceaux d’Alcatel-Lucent, à Nozay, le Comité stratégique de filière (CSF) numérique. Ce Comité a rassemblé, autour des ministres, les professionnels du secteur et les organisations syndicales représentant les personnels de la filière.
Les ministres ont demandé que la filière se rassemble autour d’un “contrat de filière” concernant les infrastructures numériques, permettant une mobilisation des acteurs autour d’actions concrètes à même de garantir l’avenir de nos entreprises et de notre outil industriel, et reposant sur une vision claire et partagée au sein du comité stratégique de filière.
Ce contrat de filière “infrastructures numériques” se décompose en sept axes, déclinés en mesures concrètes et opérationnelles :
– Définir une stratégie de filière concernant l’emploi, les compétences et les métiers. La première étape dans cette direction consistera à définir un tableau de bord emplois/compétences ;
– Développer l’alternance dans la filière et la formation aux métiers du très haut débit. L’objectif est notamment de porter le nombre d’alternants de 3 à 10% des effectifs du secteur informatique et logiciels d’ici 3 ans, soit environ 40 000 alternants, et de répondre au besoin en personnel qualifié lié au déploiement de la fibre optique, évalué à 10 000 personnes dans les cinq ans à venir ;
– Développer la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) dans la filière, les actions transversales seront complétées par des actions plus spécifiques portant sur le développement du réemploi des téléphones mobiles et les services à valeur ajoutée ;
– Améliorer durablement les relations entre entreprises dans la filière. Pour cela, l’Etat et les entreprises de la filière faciliteront le recours à la médiation, notamment en créant une instance de médiation de filière numérique. L’Etat soutiendra également la conclusion, à l’initiative des entreprises de la filière, de partenariats verticaux de R&D à même de nous redonner une primauté en matière d’innovation, de normalisation et de standardisation ;
– Développer l’activité à l’export des entreprises françaises du numérique. Il s’agit notamment d’améliorer certains points de notre dispositif de soutien à l’exportation qui ne prend pas suffisamment en compte les spécificités du numérique ;
– Accélérer le développement du sans contact mobile, en facilitant le passage à une masse critique d’utilisateurs et en promouvant le modèle centré sur la carte SIM, qui assure un niveau de sécurité optimal de ces services.
– Ouvrir le chantier des villes et territoires numériques.