Les PME s’alarment d’un soutien plus faible à l’innovation

Le 17/03/2011 à 11:28 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Le Comité Richelieu, association française des PME innovantes, vient de dévoiler les résultats d’une enquête menée sur Oséo auprès de 389 PME adhérentes, qui met en exergue leurs craintes à l’égard du soutien à l’innovation des pouvoirs publics.

Le Comité Richelieu, association française des PME innovantes, vient de dévoiler les résultats d’une enquête menée sur Oséo auprès de 389 PME adhérentes, qui met en exergue leurs craintes à l’égard du soutien à l’innovation des pouvoirs publics. Elles estiment en effet qu’il existe un risque de “bancarisation” d’Oséo et d’une possible disparition de son “empreinte” d’innovation.

Crainte n°1 : La baisse des subventions et avances remboursables au profit des prêts à taux 0. Alors que 84 % des PME interrogées considèrent l’avance remboursable comme plus efficace qu’un prêt à taux 0, les entrepreneurs craignent de voir les budgets des subventions et avances remboursables dédiés au financement de l’innovation mono-entreprise glisser vers des prêts à taux 0 pour des projets structurants (projets collaboratifs et projets filières) moins risqués et moins innovants. Les aides directes à l’innovation passeront en effet de 429 millions d’euros en 2010 à 360 en 2011 alors que les budgets alloués aux projets collaboratifs ou structurants passeront de 221 millions d’euros à 390 sur cette même période.

Crainte n°2 : La concentration des aides de l’écosystème de l’innovation aux phases amont du cycle de vente des produits. L’enquête montre clairement le besoin d’orienter certaines aides aujourd’hui allouées à des phases d’amorçage vers des phases plus en aval de la R&D. Il est en effet essentiel de s’assurer que les résultats des aides permettent l’industrialisation puis la commercialisation et atteignent ainsi le succès attendu.

Crainte n°3 : La frustration des entreprises face à l’aide internationale. L’enquête révèle que 73 % des PME interrogées jugent que le soutien pour les aides aux programmes européens et l’accompagnement à l’international des PME innovantes n’est pas performant ; un chiffre révélateur qui, selon le Comité Richelieu, serait peut-être lié au trop grand nombre d’acteurs gouvernementaux et régionaux ; la multitude d’outils engendreraient en effet une certaine dispersion de l’aide à l’international.

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