Le Syndicat Professionnel de la Distribution en Électronique Industrielle a remis hier soir huit trophées récompensant à ses yeux les meilleurs fabricants de composants électroniques de l’année pour leur implication auprès de la distribution. L’occasion également de faire un premier bilan de l’année 2011. Comme chaque année, le SPDEI (Syndicat Professionnel de la Distribution en Électronique Industrielle), qui compte 29 membres, a décerné hier soir, dans le cadre prestigieux de l’Automobile Club de France, ses trophées récompensant les meilleurs fabricants de composants électroniques pour leur implication auprès de la distribution. Ces fabricants ont été sélectionné selon 5 critères : le partenariat, les produits, la rentabilité, le support et la protection des designs. Ces critères sont notés par plus de 85 % des adhérents du SPDEI pour un ensemble de 120 fabricants classés en 8 catégories de produits.

Lors d’une allocation en préambule à la remise des prix, François Kurek, président du SPDEI, a indiqué que 2011 a été une “année bien accomplie” mais “difficile”. Somme toute, cette année aura été un “bon crû” pour les adhérents du SPDEI qui représentent plus de 50 % des ventes de la distribution française de composants électroniques. Depuis le début de l’année, leurs ventes à fin octobre ont progressé de 10% par rapport à la même période de l’an passé (hors Arrow qui n’était plus membre du SPDEI en 2011), à 377 millions d’euros, dont un peu plus de 60% en semi-conducteurs. Dans le même temps, les entrées de commandes ont enregistré un recul de 13%. “2012 s’annonce plus incertaine à cause d’un début d’année qui manquera de visibilité et sera marqué par la baisse de la prise de commande amorcée au troisième trimestre de 2011“, a précisé M. Kurek lors de son allocution.

Par ailleurs, le Président du SPDEI a indiqué que “notre pays se comporte plutôt bien dans la récente baisse de l’activité généralement marquée au troisième trimestre”, s’appuyant pour cela sur une comparaison avec les chiffres de l’association européenne IDEA (International distribution of electronic association) qui fait état d’un book to bill (rapport des commandes sur les facturations) en France globalement supérieur à celui des membres de l’IDEA, y compris l’Allemagne. “Nous sommes moins concernés par la baisse des marchés des énergies renouvelables et plus impliqués dans les marchés des transports hors automobile, que sont l’avionique et le ferroviaire”, a indiqué M. Kurek pour expliquer ces chiffres.

Enfin, le président du SPDEI a insisté sur le rôle du syndicat auprès de la Fieec, dans ses actions de lobying, et de son think tank, le Club Rodin. M. Kurek précise que “le Club Rodin fera paraître fin décembre une étude détaillée sur notre industrie et le rôle des achats industriels. Avec un fort éclairage sur la notion de cout total d’acquisition comme un moyen de progrès pour nos activités. Nous réfléchissons également à l’inquiétante baisse d’intérêt de nos jeunes pour nos métiers”, a-t-il indiqué.