Lors de son assemblée générale annuelle, le syndicat français de la sous-traitance en électronique a exposé les grandes lignes d’une étude sur la robotisation. Il est aussi revenu sur les conséquences de la hausse du dollar pour les entreprises de la profession.
Hier 21 mai, le Snese, qui est le syndicat français de la sous-traitance en électronique, a tenu son assemblée générale annuelle.
Il y a été défini que le nombre d’adhérents au comité directeur passe de 15 à 16.
En effet, alors que deux personnes ont manifesté le désir de partir de ce comité (Jean de Cachard de Pige Electronique et Pascal Leleu de Melisey Electronic), trois autres ont fait acte de candidature et ont été acceptées : Georges Kerdo d’Eolane, Thierry Mohr, dirigeant d’ACEA et le directeur d’AR3E.
Le président du Snese sera élu, pour deux ans, lors de l’assemblée du 18 juin 2015. Il y a de grandes chances que le président actuel soit reconduit. Le dynamique Michel de Nonancourt a lancé de nombreux chantiers lors de ses deux mandats et a redressé les comptes de l’association. Celle-ci a réalisé un excédent de 55K€ en 2013 et de 59K€ en 2014.
Parmi les chantiers en cours du Snese, figure la robotisation. En effet, le placement des composants traversants sur les cartes électroniques s’effectue toujours, dans la plupart des cas, de façon manuelle, et l’activité d’intégration de matériels électroniques, réalisée elle-aussi manuellement, progresse au sein de la sous-traitance en électronique.
D’où, hier, à la demande du Snese, l’exposé d’un état des lieux sur la robotisation fait par Eric Bourreli (Refacteo).
Compte-tenu des spécificités de l’activité de sous-traitance en électronique, le Snese envisage même le développement de robotisations d’applications stratégiques pour la profession sur des plateformes existantes, basées dans des universités, etc, ainsi que nous l’a indiqué Michel de Nonancourt.
Et le mois prochain, le staff du syndicat ira visiter le salon Innorobo (Lyon, du 1er au 3 juillet).
Les risques liés à la hausse du dollar
L’assemblée du 21 mai a également permis au Snese de faire un point sur les conséquences de la hausse du dollar sur les approvisionnements en composants des sous-traitants français en électronique.
Très tôt, le syndicat a mis en garde ses adhérents quant à l’inéluctabilité d’une hausse des prix des composants. Il leur a même conseillé d’avertir les clients et de prendre, avec eux, les mesures s’imposant.
« Les achats de composants, sous-ensembles et services représentent en moyenne quelque 60% du chiffre d’affaires du sous-traitant ; et environ 70% de ces achats sont indexés sur le dollar ; d’où, 42% du chiffre d’affaires sont soumis aux variations du dollar… », souligne M. de Nonancourt. Le sous-traitant qui n’y prend pas garde a vite fait d’y perdre son bénéfice.
Dans la pratique, il semble que, grâce à la mise en garde du Snese, les entreprises aient pu renégocier, avec leurs clients, des hausses de prix.
L’assemblée générale d’hier a également fourni l’occasion au syndicat de pointer l’intérêt actuel qu’il y a à utiliser la disposition Macron sur « le suramortissement des investissements des entreprises », applicable depuis le 16 avril dernier et jusqu’en avril 2016, pour l’achat d’équipements de production. Le mécanisme prévu par Bercy permet de majorer de 40% le montant des amortissements venant réduire la base imposable.
Via la FIEEC et le Cenast (Centre national de la sous-traitance), le Snese surveille également les évolutions : de la définition de l’obsolescence programmée, « optant pour celle qu’en a donné l’Ademe », indique M. de Nonancourt ; de la garantie sur les produits électroniques…
Bref, ce syndicat est de tous les combats.