Créé par deux experts de la production électronique, cet outil permet au sous-traitant en électronique de calculer précisément les taux horaires correspondant aux services fournis au client, ainsi que la marge autorisée pour les travaux demandés.
Les sous-traitants en électronique doivent disposer d’une trésorerie suffisante pour continuer à investir en hommes, en équipements de production, en informatisation et automatisation, ainsi qu’en études.
Pour ce, il leur faut, d’une part, savoir précisément quelle marge ils peuvent appliquer en fonction des travaux qu’ils mènent pour le compte de leurs clients, et, d’autre part, faire la chasse au gaspi pour augmenter leurs gains.
Pour les aider à mieux cerner leurs coûts directs et indirects, les prix de revient des produits qu’ils fabriquent et les marges applicables, le Snese, syndicat français de la sous-traitance en électronique, va mettre à leur disposition, avant l’été prochain, un outil informatique spécialement conçu pour cette profession.
Mis au point par deux experts en production de matériels électroniques – François Demond (un ancien notamment de Solectron) et Claude Chose (un ancien notamment de Philips)-, cet outil permet, dans un premier temps, de calculer avec précision la marge applicable.
Cette marge dépend des services demandés au sous-traitant: fabrication épisodique de petites séries de matériels, et constitution de stocks à long terme pour le compte du client, dans le cas de l’aéronautique et du militaire, par exemple, qui devraient conduire le sous-traitant qui ne veut pas s’endetter à fixer une marge supérieur à 10% (pour idée, tout dépend évidemment des conditions spécifiées par le contrat); ou, au contraire, fabrication de très grandes séries de pièces (cas de l’électronique grand public) à partir desquelles il est possible de réduire le profit à 1,5% du prix de vente (cas de Hon Hai Precision)…
Dans un deuxième temps, cet outil sert de base à une recherche de diminution des coûts et du prix de revient dans le cas où le parc de machines de production est figé. Exemple: dans une usine basée au Brésil, les deux experts annoncent avoir fait passer le taux d’utilisation des équipements de production de 50% au départ à 84%.
«Le minimum de gain que nous avons fait faire à nos clients est 30%», indiquent-ils.
Le logiciel en question a été testé par plusieurs entreprises du Snese. Il sera mis à la disposition des adhérents moyennant «un prix modique».
Les non adhérents pourront également l’utiliser mais à des conditions financières beaucoup moins avantageuses.