Des solutions alternatives à la voiture individuelle seront proposées sur 100 % du territoire par les collectivités, grâce à des outils plus simples, moins coûteux, et mieux adaptés à leurs besoins : covoiturage, transport à la demande, navettes autonomes,… 13,4 milliards d’euros d’investissements de l’État dans les transports (prioritairement les transports du quotidien) sont prévus sur la période 2017-2022, soit 4 milliards d’euros (+40 %) par rapport à la période 2012-2017.
Améliorer concrètement les déplacements au quotidien pour tous les citoyens et dans tous les territoires, telle est l’ambition de la loi mobilités. Pour y répondre, l’État entend investir plus et mieux en faveur des transports. La loi a été votée le 18 juin. Figurent notamment des mesures en faveur du déploiement du véhicule électrique et des investissements dans les transports du quotidien pour qu’ils soient plus faciles, moins coûteux et plus propres. Elle prévoit notamment la fin des ventes de véhicules à énergie fossile carbonée d’ici 2040 et des outils concrets pour réussir cette transition, indique le site Internet du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Quelques chiffres montrent qu’il convient d’agir pour facilité la vie des citoyens en matière de déplacements ! Les transports représentent le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre avec 30 % des émissions. Un français sur 4 a déjà refusé un emploi faute de solution pour s’y rendre. Sur 80 % du territoire, aucune collectivité ne propose de solution pour les transports du quotidien. C’est le premier poste de dépenses pour les ménages (18 % du budget en moyenne), devant l’alimentation et le logement. Enfin, 7 Français sur 10 se rendent au travail en voiture.
L’objectif de la loi mobilités est donc de mettre ces nouvelles solutions au service du plus grand nombre, en particulier des territoires aujourd’hui dépendants de la voiture individuelle. Les transports sont essentiels dans notre vie quotidienne : pour se former, aller au travail ou retrouver un emploi, se soigner. Mais aujourd’hui, la politique des transports n’est plus adaptée aux réalités du pays, aux besoins et aux attentes des citoyens, notamment ceux les plus éloignés des grandes métropoles.
Aujourd’hui, ce sont aussi des millions de nos concitoyens qui n’ont pas d’autre solution pour se déplacer que l’utilisation individuelle de leur voiture. Cette dépendance pèse sur le pouvoir d’achat. L’urgence environnementale et climatique appelle aussi à se déplacer différemment. Les investissements ont été trop concentrés sur les grands projets, notamment de TGV, au détriment des besoins du quotidien.
Pour y répondre, 13,4 milliards d’euros d’investissements de l’État dans les transports sont prévus sur la période 2017-2022, soit 4 milliards d’euros (+40 %) par rapport à la période 2012-2017. Ces investissements seront orientés prioritairement en faveur des transports du quotidien plutôt que de nouveaux grands projets : hausse des moyens pour l’entretien des réseaux existants, investissement dans un plan RER pour les métropoles, désenclavement des territoires ruraux. Les 3/4 des investissements durant le quinquennat seront consacrés au mode ferroviaire, pour les voyageurs et les marchandises, en ajoutant les 13,4 milliards d’euros investis par l’État et les 3,6 milliards d’euros investis chaque année par SNCF Réseau.
Des solutions alternatives à la voiture individuelle seront proposées sur 100 % du territoire par les collectivités, grâce à des outils plus simples, moins coûteux, et mieux adaptés à leurs besoins : covoiturage, transport à la demande, navettes autonomes, etc. Pour cela, l’État met en place des financements et appels à projets : 500M€ sont par exemple mobilisés par l’État dans le quinquennat pour cofinancer des projets de mobilité avec les collectivités (DSIL).
Des zones à faibles émissions pour un air plus respirable, permettant aux collectivités de limiter la circulation aux véhicules les moins polluants seront créées, selon des critères de leur choix. Déjà 23 collectivités, soit plus de 17 millions d’habitants concernés, sont engagées dans cette démarche.