Le CCFA table désormais sur une croissance de 2% à 3% des immatriculations de voitures neuves sur l’ensemble de l’année, alors qu’il attendait jusqu’ici un marché automobile français “globalement stable” en 2015.
Alors qu’Acsiel, l’organisation professionnelle représentant les fabricants de composants électroniques, notait récemment une progression de la demande de composants en 2014 émanant du secteur de l’automobile, celle-ci se répercute désormais dans les ventes de voitures. Le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) vient en effet de relever sa prévision pour le marché automobile français en 2015 au vu d’immatriculations solides en mars, sur fond de signes de frémissement de l’économie.
Le CCFA table désormais sur une croissance de 2% à 3% des immatriculations de voitures neuves sur l’ensemble de l’année, alors qu’il attendait jusqu’ici un marché automobile français “globalement stable” en 2015. “La France est sur une tendance de rattrapage en pourcentage de l’évolution des ventes européennes”, a déclaré Patrick Blain, président du CCFA, au cours d’une conférence de presse.
S’il est parvenu l’an dernier à interrompre quatre années consécutives de baisse, le marché automobile français n’a affiché en 2014 qu’une hausse timide de 0,3% et reste à la traîne du reste de l’Europe, plombé notamment par les incertitudes économiques qui incitent les consommateurs à différer les gros achats.
En mars, les immatriculations de voitures neuves ont conforté leur rebond et grimpé de 9,3% en données brutes. Sur trois mois, le marché automobile affiche une progression de 6,9%, tiré à la fois par les “crossovers” et 4×4 qui représentent désormais une vente sur quatre en France, et par les versions d’entrée de gamme et les modèles “low cost”, la gamme économique et inférieure pesant aujourd’hui 56% du marché, contre 52% il y a deux ans. En incluant les véhicules utilitaires légers, la progression du marché sur trois mois est de 5,8%.