La feuille de route Economie circulaire du gouvernement mettra l’accent sur l’information du consommateur. Comment lutter contre l’obsolescence programmée ? Comment privilégier le réemploi et la réparation des produits pour préserver nos ressources ? Comment mobiliser le réseau de l’économie sociale et solidaire ?
Des propositions à l’étude par le gouvernement viennent d’être dévoilées par Brune Poirson, secrétaire d’Etat de laTransition écologique et solidaire, à l’occasion de son déplacement dans la Vienne. Elles sont désormais soumises à consultation.
« Agir pour allonger la durée de vie des produits, c’est lutter contre une double aberration, écologique et économique. Je travaille à trouver des solutions concrètes pour donner aux Français les moyens d’une consommation plus responsable et plus favorable à leur budget », a annoncé Brune Poirson devant les responsables d’un atelier où les particuliers viennent donner une seconde vie à leurs objets usagés.
De sa conception à sa distribution, la consommation d’un produit nécessite une quantité considérable de ressources et d’énergie. A titre d’exemple, un smartphone de 300 g requiert d’extraire 70kg de ressources naturelles. Pour diminuer les impacts environnementaux et la production de déchets, la feuille de route de l’économie circulaire prévoit deux types d’action : mieux informer le consommateur et activer les leviers pour allonger la durée de vie des produits du quotidien.
Le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé prévoit, à cette fin, d’allonger la durée de vie des produits par l’affichage, d’ici le 1er janvier 2020, d’un indice de durée de vie des produits (il s’agirait d’un indice qui pourrait être idéalement porté aussi au niveau européen et affiché aux cotés de l’étiquette énergie). L’information devra être simple, facilement compréhensible par le consommateur et incitative auprès des fabricants. Elle prendrait en compte une dizaine de critères donnant une note synthétique sur 10.
Il souhaite par ailleurs recréer un réseau de réparateurs sur le territoire en renforçant l’offre des acteurs du réemploi, de la réparation pour faciliter le recours par un particulier à leurs services, tout en renforçant la place de l’économie sociale et solidaire au sein de notre économie.
Enfin, il est question d’améliorer l’information du consommateur en créant une application numérique facile d’accès (flash code sur l’étiquette des produits) permettant aux consommateurs de comparer les labels, d’expliciter les principaux impacts environnementaux, d’informer sur la traçabilité et sur l’éco-conception des produits.
La France, par la voix de Brune Poirson, portera le combat contre l’obsolescence programmée au niveau européen pour faire de cette information sur la robustesse des produits une obligation.
Pour consulter le détail des propositions et donner son avis : https://www.consultation-economie-circulaire.gouv.fr
Cette consultation sur la pré-feuille de route est en ligne jusqu’au 25 février
La feuille de route de l’économie circulaire sera publiée fin mars 2018.