Le FSI devrait passer dans ses comptes une dépréciation de près de 2,5 milliards d’euros en 2012 liée à la dépréciation de sa participation dans France Télécom. Mais depuis 2009, le bilan reste globalement positif à 100 millions d’euros.
Le Fonds stratégique d’investissement (FSI), filiale à 51% de la Caisse des dépôts (CDC), dont la mission est d’investir dans des entreprises stratégiques, devrait passer dans ses comptes une dépréciation de près de 2,5 milliards d’euros en 2012 liée à la dépréciation de sa participation dans France Télécom.
Le FSI, qui a reçu de l’Etat 13,67% du capital de France Télécom lors de sa création en 2008, valorise toujours sa participation à 16 euros par action dans ses comptes, mais l’effondrement du titre en Bourse depuis 2011 va le contraindre à ajuster la valeur autour de 9 euros par action.
Par conséquent, le FSI, qui rejoindra bientôt le giron de la Banque publique d’investissement (BPI), a enregistré en 2012 une perte nette de 2,054 milliards d’euros.
Le résultat du FSI est également affecté par la dépréciation intégrale de la participation au capital de Hime, holding de tête de la Saur, numéro trois français de la gestion de l’eau, à hauteur de 277 millions d’euros. Heureusement, d’autres participations du FSI (notamment Eutelsat et Schneider), sont, à l’inverse, en situation de plus-value latente.
Le portefeuille de participations acquises par le FSI en direct depuis 2009 a cependant conservé sa valeur de 4,2 milliards d’euros malgré son exposition aux secteurs technologiques qui sont fortement dépendants de la conjoncture économique actuelle. Il a rapporté plus de 100 millions d’euros de revenus.
Lors de l’année 2012, le FSI a investi, directement ou indirectement, 1,5 milliard d’euros dans plus de 800 entreprises. L’investissement direct a atteint 1,2 milliard d’euros dans 37 sociétés