Un écran d’affichage “déporté” serait nécessaire pour informer correctement les consommateurs et représenterait un surcoût de 50 euros par compteur, indique l’Ademe.
Après l’UFC Que Choisir et la Cnil, c’est au tour de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) d’émettre des réserves sur le projet de compteurs électriques intelligents d’ERDF, Linky. Interrogé par l’AFP, Jean-Louis Bal, directeur des énergies renouvelables à l’Ademe, estime que Linky “permet d’envisager 5 à 15 % d’économies d’énergie à condition que les informations soient pertinentes, c’est à dire que l’on ne se contente pas d’afficher en temps réel le nombre de kWh consommés mais que l’on puisse, par exemple, avoir un comparatif entre la consommation du ménage concerné et la consommation standard“. Mais ce type d’information ne devrait être disponible que moyennant finance, via un service proposé par les fournisseurs d’électricité.
L’Ademe plaide pour un “affichage en temps réel” de la consommation d’électricité, sans surcoût pour les ménages. Le risque serait en effet que les ménages les plus modestes n’en bénéficient pas. Un écran d’affichage “déporté” reviendrait à 50 euros par compteur indique l’Ademe, qui cite une estimation d’ERDF. Cet équipement devrait être financé par le gestionnaire des réseaux électriques ERDF, en charge du projet Linky, selon les élus locaux, et non par les consommateurs.