“Cette loi établit directement que Huawei est coupable et impose un grand nombre de contraintes à Huawei, dans le but évident de chasser Huawei du marché américain”, estime le responsable juridique du groupe chinois.
Huawei va saisir la justice “contre le caractère tyrannique” des décisions américaines auprès d’un tribunal américain. Le groupe chinois lui demandera d’annuler l’interdiction faite aux administrations fédérales d’acheter ses équipements, rapporte l’AFP. Le groupe chinois devait tenir une conférence de presse à ce sujet cet après-midi.
“Cette facon de faire consistant a utiliser la legislation au lieu de juger est un acte tyrannique et est explicitement interdite par la Constitution americaine”, a affirmé Song Liuping, responsable juridique de Huawei. “Cette loi établit directement que Huawei est coupable et impose un grand nombre de contraintes à Huawei, dans le but évident de chasser Huawei du marché américain”, a-t-il estimé, dans un communiqué cité par la télévision chinoise CCTV.
L’administration Trump a placé Huawei sur une liste de sociétés auxquelles il est interdit de vendre de la technologie. Elle soupçonne Huawei de permettre aux services de renseignements chinois de pratiquer de l’espionnage grâce à ses équipements.
Huawei dépend largement pour ses téléphones des technologies américaines, notamment de composants électroniques fabriqués aux Etats-Unis. Or, selon plusieurs sources, les américains Qualcomm et Intel ont annoncé qu’ils ne fourniraient plus de composants pour le groupe chinois, à l’issue de la période de sursis de 90 jours accordée par la Maison-Blanche. Cela s’ajoute aux annonces déjà faites par Google pour ne plus fournir ses services sur les prochains smartphones Huawei et par l’anglais ARM (propriété du japonais Softbank mais qui dispose de centres de développement sur le sol américain) pour ne plus travailler avec le chinois alors que cette collaboration lui est indispensable pour développer de nouveaux smartphones.
L’enjeu pour Huawei est de ne pas être mis à l’écart marché de la 5G qui s’ouvre à peine dans le monde entier.