Le budget de la défense devrait atteindre 2% du PIB à l’horizon de la prochaine loi de programmation militaire (2019-2024). Il atteint aujourd’hui 1,8% du PIB.
Le premier ministre Manuel Valls a estimé que la France allait devoir continuer à augmenter son budget de défense, face à la menace terroriste, pour atteindre 2% du produit intérieur brut (PIB), et peut-être plus. “L’objectif des 2% qui est donné est atteignable”, a-t-il déclaré lors de l’Université d’été de la Défense qui s’est tenue les 5 et 6 septembre. Le budget français de la Défense atteint aujourd’hui 1,8% du PIB. Face à l’étendue de la menace, le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, plaide pour que la France atteigne au plus vite cet objectif, avant l’échéance de 2025 sur laquelle les pays de l’Otan se sont engagés.
“Je pense que dans les dix ans qui viennent, le niveau d’engagement financier et humain ira croissant pour les ministères de l’Intérieur et de la Défense”, même dans un contexte budgétaire contraint, a relevé le chef du gouvernement. “L’effort, notamment sur les opérations extérieures, va se poursuivre”, a-t-il estimé, en soulignant les multiples enjeux sécuritaires pour l’Europe, notamment en Afrique.
La présidente de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale, la socialiste Patricia Adam, a jugé que “l’horizon de la prochaine loi de programmation militaire (2019-2024) semblait très raisonnable pour atteindre 2% du PIB.
Un tel effort doit notamment permettre de “combler les lacunes les plus marquantes” en matière capacitaires (hélicoptères, avions de transport, drones etc..), a-t-elle estimé. Son homologue au Sénat, l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, a martelé que les armées étaient “saturées d’opérations”, entre théâtres extérieurs et territoire national.