Le projet d’Inria pour les trois ans à venir, « Ambition Inria 2023 », vient d’être lancé en présence des principaux partenaires d’Inria au sein des écosystèmes académiques, entrepreneuriaux et industriels. Il s’est clôt symboliquement avec la signature du contrat d’objectifs et de performance d’Inria avec l’Etat pour la période 2019-2023.
La France doit construire les conditions de sa souveraineté numérique pour garder son autonomie stratégique. La volonté d’Inria, l’institut national de recherche en sciences et technologies du numérique, est de répondre à cet enjeu par la recherche et l’innovation.
Accélérer la construction d’un leadership scientifique, technologique et industriel, dans et par le numérique, de la France dans une dynamique européenne. Attirer les talents et faire rayonner la France dans le numérique. Avoir un impact économique dans les territoires, avec les entreprises du tissu industriel engagées dans la transformation digitale et la création de start-up technologiques. Accompagner le développement des grandes universités de recherche. Avoir de l’audace dans les choix scientifiques et par le pari de l’innovation. Prendre des risques, faire bouger les lignes, expérimenter de nouvelles organisations, être créatif au service des grandes politiques publiques. C’est l’ambition d’Inria pour 2023.
« Outre les dispositifs pour encourager les nouvelles initiatives scientifiques, une priorité forte a été donnée à la création d’entreprises, notamment en facilitant les transferts technologiques et en soutenant l’émergence de start-ups. Ce nouveau contrat d’objectifs et de performance innovant d’INRIA est le fruit d’un dialogue rigoureux et approfondi. Il offre le cadre ambitieux dont nous avons besoin pour relever les défis de demain », a expliqué la ministre de la Recherche, Dominique Vidal.
De la coordination du Plan IA à la priorité assumée pour le secteur Sécurité-Défense, avec ses partenaires de l’autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information (ANSSI) ou de l’agence de l’innovation de Défense (AID), en passant par la régulation numérique avec la Direction Générale des Entreprises, l’institut a un vrai rôle à jouer auprès de l’Etat. Par ailleurs, l’institut poursuit le combat mené pour donner l’envie aux jeunes, et notamment aux jeunes lycéennes, de faire des sciences et de la technologie, dans le cadre du projet « 1 scientifique/1 classe : Chiche ! », avec ses partenaires et avec le ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse.
Inria se pense sans ambiguïté au service du développement des grandes universités de recherche. L’évolution de la politique de site de l’institut se traduit ainsi par une convergence stratégique avec les partenaires, par des actes symboliques (comme le renommage de ses centres) et par l’ouverture de ses dispositifs opérationnels spécifiques au numérique au bénéfice de la stratégie des acteurs territoriaux.
Par ailleurs, le projet comprend la création d’un centre Inria à Lyon et le renforcement ciblé des deux antennes à Montpellier et à Strasbourg, sur la base des partenariats existants et en mettant l’accent sur les spécificités scientifiques de chaque région.
Les questions sociétales irriguent aussi les défis que l’institut a à relever en tant qu’employeur. Citons à titre d’exemple la place des femmes dans l’institut et plus globalement dans le numérique : Inria se donne pour ambition d’avoir en 2023 30% des responsables d’équipes-projets qui seront des femmes (contre 13% aujourd’hui). L’emploi des personnes en situation de handicap, notamment des scientifiques, est un sujet sur lequel l’institut a également engagé une politique volontariste, avec le lancement d’un plan Handicap en octobre 2019 en présence de la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées,