Le gouvernement prévoit de mobiliser 900 millions d’euros provenant du futur grand emprunt pour financer une partie des infrastructures de recharge de batteries.
L’automobile est et restera l’un des grands fleurons industriels de la France. Ainsi en a décidé le gouvernement. Car si beaucoup de secteurs industriels, dont l’électronique, estiment pouvoir prétendre à une part du grand emprunt, aucun n’avait encore été désigné pour en bénéficier effectivement.
Le secteur automobile, lui, a eu cette chance hier… grâce au pari que le gouvernement est bien décidé à prendre dans le domaine de la voiture électrique. Il a en effet annoncé son intention de mobiliser 900 millions d’euros provenant du futur grand emprunt, pour financer une partie du plan d’infrastructures lié au développement de la voiture électrique. 125 millions d’euros seront en outre apportés par le FSI (Fonds stratégique d’investissement) à l’usine de batteries de Renault à Flins (Yvelines),laquelle prévoit de produire 100 000 batteries lithium-ion par an au démarrage et 250 000 batteries par an à terme. Enfin, 250 millions d’euros seront affectés aux différents constructeurs installés en France qui comptent s’investir dans le domaine de la voiture électrique (Renault, PSA, mais aussi Heuliez, Daimler et Dassault).
Le développement de cette nouvelle filière aura un coût estimé à 1,5 milliard d’euros, uniquement pour les infrastructures publiques de recharge des voitures, qui ne représenteront que 10% des points de charge totaux prévus par les pouvoirs publics à l’horizon de 2020. Les 90% des prises restantes seront laissées à l’initiative du secteur privé, soit dans l’habitat classique, soit dans les entreprises.
Outre les 900 millions d’euros apportés par la grand emprunt, les communes concernées par les infrastructures de recharge, devraient apporter le solde, soit 600 millions d’euros.