Un consortium est dédié à la réalisation d’un prototype de train de fret autonome. Il réunit Alstom, Altran, Ansaldo et Apsys. Un autre consortium, dédié aux voyageurs, réalisera un prototype de train TER autonome. Il se compose de Bombardier, Bosch, Spirops et Thales.
La SNCF et l’institut de recherche technologique (IRT) Railenium, Alstom, Altran, Ansaldo, Apsys, Bombardier, Bosch, Spirops et Thales annoncent la création de deux consortiums visant à développer d’ici 5 ans deux prototypes de trains autonomes.
Avec ce projet de rupture, le groupe public ferroviaire se lance dans la construction du système ferroviaire de demain. En devenant, d’ici 5 ans, le premier opérateur à exploiter des trains autonomes pour le fret comme pour le transport de voyageurs, la SNCF et ses partenaires positionnent la Franceà l’avant-garde de l’innovation dans le secteur.
Deux consortiums rassemblant des entreprises technologiques et industrielles ont été créées en janvier dernier et sont pilotées par la SNCF et l’IRT Railenium pour une durée de 5 ans. Un consortium est dédié à la réalisation d’un prototype de train de fret autonome. Il réunit Alstom, Altran, Ansaldo et Apsys. Un autre consortium, dédié aux voyageurs, réalisera un prototype de train TER autonome. Il se compose de Bombardier, Bosch, Spirops et Thales.
Le budget de cette phase de projet s’élève à 57 M€ : 30% est financé par la SNCF, 30% par l’Etat et 40% par les partenaires.
Les accords de partenariat réunissent de grands industriels issus du ferroviaire, de l’automobile, de l’aérien, de l’intelligence système, des acteurs de l’ingénierie et de l’intelligence artificielle. Ils bénéficient d’un fort soutien de la puissance publique, via l’Agence nationale de la Recherche (ANR).
L’établissment public de sécurité ferroviaire (EPSF) et l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) sont associés à chacun de ces consortiums afin d’intégrer pleinement et au plus tôt les enjeux de sécurité ferroviaire et de cybersécurité.
Toutes ces expertises permettent d’aller plus loin dans des domaines clés du futur train autonome : détection d’obstacles, lecture de la signalisation, la géolocalisation, la surveillance de l’environnement, du train et la gestion des aléas.
L’automatisation des trains se traduit par des bénéfices concrets pour les voyageurs et les clients du fret : une plus grande capacité (faire rouler plus de trains, cest pouvoir transporter plus de personnes et de marchandises, plus de fluidité et de régularité (grâce à une circulation harmonisée et une vitesse optimisée permettant de mieux faire face aux imprévus, une ambition écologique grâce à une diminution de la consommation d’énergie.
L’objectif du projet “train autonome” est de mettre en circulation des trains fret semi-autonomes d’ici 2020 et des trains entièrement automatisés d’ici 2023.