Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et la ministre déléguée à l’Economie numérique, Fleur Pellerin, estiment que la priorité doit être donnée au développement des réseaux à très haut débit.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et la ministre déléguée à l’Economie numérique, Fleur Pellerin, ont réclamé dans un point de vue publié par “Les Echos”, la mise en place d’un marché unique des télécommunications en Europe reposant sur une priorité donnée à l’investissement, alors qu’il est, depuis plusieurs décennies, basé sur la concurrence.
“Nous avons besoin d’un nouveau souffle dans la politique européenne des télécoms, d’une nouvelle approche pour permettre de créer le marché unique des télécoms en Europe”, affirment les deux ministres.
Ils estiment que l’accent mis depuis vingt ans sur la libéralisation du secteur des télécoms a permis l’émergence de nouveaux acteurs durables et l’apparition d’offres innovantes sur le marché. Mais aujourd’hui, “la priorité ne doit plus être d’accroître la concurrence entre les opérateurs télécoms, qui est désormais bien installée mais de créer les conditions pour le développement des réseaux à très haut débit qui contribueront à une attractivité durable de l’Europe”, affirment-ils.
Pour les deux ministres, “notre nouvelle obsession en Europe doit être l’investissement”. Or pour investir, “il faut chercher la taille critique, favoriser la constitution de champions européens des télécoms”, font-ils valoir en relevant l’émiettement du marché entre près de 150 acteurs en Europe, contre quelques-uns seulement aux Etats-Unis, sur un territoire à peu près équivalent.
Pour les deux ministres, il faut pour cela “un profond changement de paradigme dans l’approche réglementaire européenne”, avec l’apparition de nouvelles règles plus incitatives pour aboutir à un véritable marché unique des communications électroniques.