L’enjeu, pour les deux filières, est de mobiliser une véritable équipe de France de l’électronique de puissance, avec pour ambition de créer un leadership français sur ces technologies.
La plateforme automobile (PFA) et la filière électronique unissent leurs forces et ont achevé la première semaine de l’électronique de puissance qui s’est tenue du 6 au 10 juillet 2020 : 6 webinaires et un demi-millier d’acteurs mobilisés sur l’ensemble de la semaine et 23 projets présentés, tous de très bon niveau. En s’appuyant sur la mobilisation des pôles de compétitivité, de la SIA, de la Fiev et d’Acsiel, il s’agissait, après une présentation des enjeux et défis, de partager avec le réseau industriel et académique concerné par ces technologies en France, les quatre projets portés, parmi les têtes de filière, par Valeo, le groupe Renault, STMicroelectronics et Vitesco, puis de faire remonter une série de projets « bottom-up ».
L’ensemble de ces projets sont consultables sur : https://pfa-auto.fr/agenda/semainede-lelectronique-de-puissance-6-au-10-juillet/
L’enjeu, pour les deux filières, est de mobiliser une véritable équipe de France de l’électronique de puissance, avec pour ambition de créer un leadership français sur ces technologies. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du programme « Electronique de puissance » créé, le 9 juin dernier, par le Comité Technique Automobile (CTA) de la PFA et dont la direction a été confiée à Rémi Bastien.
« Nous sommes convaincus de l’opportunité de pousser un vrai leadership français sur l’électronique de puissance. Les enjeux sont de taille : un potentiel très significatif de création d’emplois avec un marché évalué à plus de 2 milliards d’euros de revenus annuels pour la France qui est directement lié à l’électrification des véhicules d’ici 2030, au même titre que les batteries et les moteurs électriques. Or, nous disposons d’atouts évidents avec, d’une part, des acteurs de premier plan dans le secteur automobile comme dans le secteur électronique, et, d’autre part, la mobilisation de cette semaine est là pour le démontrer, un tissu industriel de PME et de start-up prêtes à relever le défi », a souligné Rémi Bastien, directeur du programme Electronique de puissance.
« L’électronique de puissance est l’un des axes majeurs de la feuille de route technologique partagée par la filière automobile avec le gouvernement dans le cadre du Plan de soutien à la filière dévoilé par le président de la République le 26 mai dernier. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi d’en faire l’un des programmes clés de R&D pour la filière. Et c’est pourquoi nous unissons nos forces avec la filière électronique pour constituer une équipe de France de l’électronique de puissance. Si l’avenir de notre industrie en France est lié à notre capacité à innover sur les grands chantiers technologiques d’avenir, il est clair que nous devons nous positionner sur l’électronique de puissance qui se trouve au cœur des défis créés autour de la montée en puissance de l’électromobilité », a rappelé Luc Chatel, président de la PFA.
« Nos deux filières sont au cœur d’une double révolution : rupture technologique liée à l’essor de l’électromobilité pour la filière automobile, révolution dans le domaine de l’électronique avec le développement de l’électronique de puissance qui va s’imposer comme un accélérateur de la première. Nous devons faire de ces projets un exemple de notre capacité en France à unir les forces de nos deux grandes filières industrielles. Cette collaboration inter-filières est une réelle opportunité pour la France industrielle de demain », a indiqué Thierry Tingaud, président du Comité stratégique de la filière « Industrie électronique ».