S’inspirant des pays les plus avancés en la matière, ce texte rassemblerait en un tout cohérent l’ensemble des politiques publiques du numérique et porterait sur tous les acteurs du secteur : start-up, mais aussi industriels du logiciel et de l’internet et opérateurs télécoms.
En s’appuyant sur la 5è étude annuelle sur l’économie des télécoms réalisée par le cabinet de conseil Arthur D. Little, la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms) pointe un risque de décrochage numérique de l’Europe, seul continent qui a connu une baisse régulière des revenus de son écosystème numérique et importe massivement les terminaux et services qui sont plébiscités par ses 500 millions d’habitants.
Pour retrouver le chemin de la croissance numérique, la FFTélécoms appelle de ses vœux un « Digital Act ». S’inspirant des pays les plus avancés en la matière, ce texte rassemblerait en un tout cohérent l’ensemble des politiques publiques du numérique et porterait sur tous les acteurs du secteur : start-up, mais aussi industriels du logiciel et de l’internet et opérateurs télécoms.
Ce texte viserait à rééquilibrer les politiques publiques en faveur de l’offre numérique et, en particulier, des opérateurs. En effet, l’étude de la FFTélécoms rappelle que les opérateurs bâtissent les infrastructures sur lesquelles se déploient les écosystèmes numériques et montre que la croissance numérique globale est directement corrélée à leur bonne santé et à leur capacité à investir et à innover.
En dépit d’initiatives récentes comme le programme « French Tech » ou la conférence numérique franco-allemande visant à encourager le développement de l’offre numérique française – initiatives qui, au demeurant, ne concernent pas les opérateurs télécoms – les politiques françaises et européennes sont restées trop exclusivement centrées sur la stimulation de la demande (baisse des prix, augmentation de la pression concurrentielle sur le marché des télécoms…), voire l’augmentation de la fiscalité spécifique qui frappe les opérateurs et obère leur capacité à investir dans les réseaux du futur.
Il est nécessaire de rééquilibrer les politiques publiques du numérique dans le sens de l’offre et au sein de celle-ci, des opérateurs télécoms, estime la FFTélécoms. La part des technologies de l’information et de la communication dans la valeur ajoutée totale en France atteint actuellement d’environ 4%. Si elle atteignait la moyenne observée dans les autres pays de l’Union européenne (5,5%), le potentiel de création de valeur nouvelle atteindrait, selon Arthur D. Little, 25 milliards d’euros par an.