La Belgique a choisi le F-35 A pour succéder à ses F-16 vieillissants au détriment de l’Eurofighter et du Rafale. Elle a également approuvé l’achat de deux systèmes de drones et un partenariat avec la France pour l’achat de 442 véhicules blindés fabriqués par les français Thales, Nexter et l’ancien Renault Trucks.

Le conseil ministériel belge a sélectionné l’avion chasseur furtif américain F-35 A pour succéder au cours de la prochaine décennie aux F-16 vieillissants de l’armée de l’air belge, vient d’annoncer le Premier ministre belge Charles Michel. Le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, a justifié ce choix car le F-35 A serait “l’avion le plus avancé pour le meilleur prix”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à l’issue d’un conseil ministériel restreint.

La Belgique a également approuvé l’achat de deux systèmes de drones et un partenariat avec la France pour l’achat de 442 véhicules blindés fabriqués par les français Thales, Nexter et l’ancien Renault Trucks, pour les unités de combat de son armée de terre.

Le F-35 Lightning II du groupe Lockheed Martin, dans sa version A, à décollage et atterrissage classiques, a été préféré à l’Eurofighter d’Airbus, associé au britannique BAE et à l’italien Alenia. Le Rafale français de Dassault Aviation a également été éliminé.

Ce marché porte sur 34 avions à livrer à partir de 2023, pour un montant initial estimé à 3,8 milliards d’euros plus 200 millions d’euros de réserve, alors que le coût estimé du programme sur la durée de vie de l’appareil – une quarantaine d’années – est estimé à 15 milliards d’euros.

“Cette décision mettra non seulement en péril l’Europe de la Défense et les opportunités de partenariat qu’elle offre, mais ne manquera pas de nous plonger dans une dépendance stratégique lourde de conséquences”, a souligné André Flahaut, ancien ministre de la Défense belge de 1999 à 2007.

La Belgique est le sixième pays européen à faire le choix de l’avion américain. Le F35 équipe déjà la défense de l’Italie, du Danemark, de la Norvège, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Un coup dur pour l’Europe de la défense. Dans le spatial également, certains pays européens font lancer leurs satellites par les Américains et non par le lanceur européen Ariane.