Un prêt de 20 millions d’euros pour accélérer l’installation auprès des ménages de solutions de réduction de consommation d’électricité a été octroyé par la BEI à une société détenue par Meridiam (qui en possède 60%) et la société Voltalis (40%). Une opération qui vient renforcer le partenariat stratégique entre Meridiam et Voltalis et permet d’accélérer le déploiement d’un parc de boitiers de gestion active de la demande d’électricité auprès de particuliers et de PME en France.
La Banque européenne d’investissement (BEI) annonce la signature d’un accord de prêt de 20 millions d’euros – garanti par la Commission Européenne – à une société détenue par Meridiam (qui en possède 60%) et la société Voltalis (40%), pour déployer à grande échelle la solution technologique de gestion active de la demande d’électricité, aussi appelée « effacement de consommation » (« demand response »), mise au point par Voltalis. Un boîtier intelligent, installé gratuitement dans les logements chauffés à l’électricité, permet aux consommateurs de réaliser des économies d’énergie, sans impact sur leur confort. Au niveau national ou local, Voltalis agrège en temps réel ces réductions de consommations pour proposer cette flexibilité aux marchés de gros de l’électricité.
Ainsi, plutôt que de répondre à l’augmentation de la demande d’énergie par une augmentation équivalente des capacités de production, Voltalis propose une gestion intelligente de la demande d’électricité, de façon à la faire baisser lorsque les prix sont élevés ou lors des pics de consommation. Au final, en équipant les petits consommateurs d’un boitier intelligent, Voltalis est en mesure de réduire la consommation électrique globale et d’améliorer la sécurité du système électrique.
Cette nouvelle capacité de pilotage de la consommation, déployée grâce au soutien de la BEI, permettra de limiter le recours à des moyens de production polluants, tout en faisant bénéficier les consommateurs d’économies d’énergie : deux dimensions essentielles de la transition énergétique qui soutiennent les objectifs du Pacte Vert et de l’action climatique de l’Union européenne. La gestion active de la demande permettra également de faciliter la charge des voitures électriques, de réduire les besoins d’investissement lorsque les réseaux de distribution sont saturés et de faciliter l’intégration des énergies renouvelables intermittentes. La société ambitionne à terme d’équiper un tiers des foyers français chauffés à l’électricité et de déployer cette solution dans toute l’Europe.
Ce financement est réalisé. grâce au mécanisme de soutien à l’innovation InnovFin Energy Demonstration Projects, financé par le programme-cadre de l’Union européenne pour la recherche et l’innovation Horizon 2020 et par NER 300, le programme de soutien à l’innovation bas carbone.
« En soutenant Voltalis avec des fonds européens, nous visons à démontrer qu’une gestion énergétique dynamique et intelligente est une solution viable pour réduire les besoins énergétiques sans compromettre le confort et l’économie, tout en facilitant l’intégration des énergies renouvelables dans le système énergétique. Il permettra à la société de réduire ses émissions de carbone, d’économiser et de contribuer à atteindre nos objectifs climatiques », a déclaré Mariya Gabriel, Commissaire européenne à l’innovation, à la recherche, à la culture, à l’éducation et à la jeunesse. « La société Voltalis illustre parfaitement le fait que la lutte contre le changement climatique ne pourra être gagnée sans le recours accru à des solutions innovantes, a déclaré Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI. Pour l’Europe, et sa banque du climat, il est essentiel de soutenir ces entreprises en leur permettant d’accélérer leur déploiement pour toucher les consommateurs et permettre ainsi à ces derniers de conjuguer lutte contre le réchauffement climatique et économie d’énergie ».