Face à cette révolution, l’Europe, et en particulier la France, risquent d’être à la traine. 400 000 emplois pourraient être créés dans l’Hexagone.
L’arrivée de la 5G, qui devrait profondément changer nos habitudes à partir de 2020, devrait apporter 11300 milliards d’euros à l’économie mondiale à l’horizon 2035, à travers l’ensemble des applications qu’elle va générer, selon une étude de IHS Markit. Elle promet d’apporter un débit environ 100 fois supérieur à celui de la 4G et devrait aussi permettre la création de 22 millions de nouveaux emplois dans le monde, selon cette étude.
Sur la base d’une enquête réalisée auprès de 3500 décideurs dans le monde, elle devrait permettre d’inventer de nouveaux services dans tous les secteurs de l’économie : voitures et objets connectés, domotique, réalité virtuelle, opération chirurgicale à distance via des robots, possibilité de charger un film en une seconde…
Face à cette révolution, l’Europe, et en particulier la France, risquent d’être à la traine. Le déploiement des réseaux 5G devrait rapporter 3300 milliards d’euros de revenus dans le monde en 2035. L’Asie a déjà pris une longueur d’avance. Lors des prochains Jeux Olympiques d’hiver à Pyeongchang, en Corée du Sud, un premier test grandeur nature de la 5G sera réalisé. A l’échelle de la planète, c’est la Chine qui devrait, à l’avenir, en tirer le plus grand profit avec 927 milliards d’euros, devant les Etats-Unis (677 milliards d’euros). En Europe, malgré un plan annoncé pour permettre le déploiement de la 5G de 700 milllions d’euros, les revenus devraient être largement plus modestes, avec 80 milliards d’euros et 400000 emplois pour la France.
Selon les spécialistes, les pouvoirs publics français restent pour l’heure trop silencieux sur ce sujet, alors que Bouygues, Orange et Ericsson ont déjà signé des partenariats pour réaliser de premiers tests.