Avec la présentation de la feuille de route de l’industrie électronique du futur, à la Fieec (Fédération des industries électriques, électroniques et de communications), à Paris, les industriels espèrent un renouveau de l’électronique en France.
Faisant suite au World Electronics Forum 2017 qui s’est tenu en octobre à Angers, les industriels de l’électronique ont présenté, le 12 décembre dernier, à Paris, la feuille de route pour la filière de production électronique. Ce rendez-vous rassemblait les têtes de réseaux de l’électronique française pour engager collectivement la mutation vers l’industrie électronique du futur.
Après la révolution du numérique, puis l’innovation de l’Internet des objets et désormais l’adoption de plus en plus massive de l’IoT dans tous les secteurs industriels (sous la dénomination de « l’Industrial Internet of Things » ou « IIoT »), l’électronique devient un des principaux vecteurs de la compétitivité industrielle et de l’innovation dans la stratégie des entreprises, estime les auteurs du rapport intitulé « Vers l’industrie électronique du futur » qui doit servir de référence à un renouveau de l’électronique française.
Pour répondre aux attentes suscitées par les systèmes électroniques intelligents au sein des industries utilisatrices (agro-alimentaire, transports, biens de consommation courante, défense,…), il est nécessaire pour les fournisseurs de services de production électronique – appelés communément « sous-traitants » mais qui fournissent bien plus que de l’assemblage de cartes électroniques -, d’apporter de la valeur et du service, tant en termes d’agilité et variabilité du mix de production qu’en termes d’excellence opérationnelle, pour réduire durablement les coûts sur la Supply chain.
Le cabinet Décision a présenté les réalités économiques du marché de l’électronique et plus particulièrement de la sous-traitance en France et en Europe, soutenant notamment que la France est le premier pays européen de la fabrication de cartes électroniques assemblées. Le cabinet d’études Décision estime par ailleurs que la France est le 2è pays européen de la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques et que 85% du chiffre d’affaires des fabricants d’équipements électroniques de nationalité française se fait à destination de l’électronique professionnelle. Conclusion du Cabinet Décision : la France dispose du socle industriel en électronique professionnelle pour répondre aux nouveaux besoins des secteurs industriels dans le nouveau « Smart World » en construction. L’industrie électronique devrait ainsi pouvoir tenir le rôle de socle industriel pour transformer notre industrie vers le « Smart World » de demain. C’est la raison pour laquelle la feuille de route « Industrie électronique du futur » doit être le point de départ d’une ambition collective nationale, estiment les industriels.
Vincent Bedouin, président de We Network et président du groupe Lacroix, a conclu la présentation de la feuille de route en estimant que « le marché du Smart World va tirer la croissance d’ici 2020 pour la production d’objets industriels connectés. Cette feuille de route, c’est ce qui va nous permettre mener en commun les chantiers prioritaires. Ces chantiers,vous les connaissez à présent ; ils sont devant nous. Engageons-les tous ensemble ! », a-t-il lancé aux industriels présents à la Fieec.
Vincent Bedouin invite la filière électronique à se mobiliser dès 2018. Des rendez-vous de restitution des travaux de la feuille de route sont d’ores et déjà prévus, le premier étant planifié les 4 et 5 avril 2018 au Sido à Lyon, événement B-to-B fédérateur de l’écosystème de l’Internet des objets. « La filière électronique est maintenant en marche vers l’industrie électronique 4.0 ! », a-t-il souligné
