L’Europe ouvre une enquête anti-dumping à l’encontre des équipementiers chinois Huawei et ZTE

Le 31/05/2012 à 18:00 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Les deux équipementiers chinois sont soupçonnés d’avoir obtenu des subventions illégales de la part de l’Etat chinois leur permettant de pratiquer des prix de vente en dessous des coûts de production sur le marché européen.

Selon le “Financial Times”, l’Europe est sur le point de lancer une procédure à l’encontre des deux équipementiers de réseaux et fabricants de terminaux mobiles chinois Huawei et ZTE, qu’elle suspecte de dumping. Ils sont en effet soupçonnés d’avoir obtenu des subventions illégales de la part de l’Etat chinois leur permettant de pratiquer des prix de vente en dessous des coûts de production sur le marché européen. Ces accusations interviennent au moment où Huawei a réussi à pénétrer le marché européen à travers un contrat de services avec l’opérateur Telefonica au Royaume-Uni. Les deux équipementiers mis en cause nient ces accusations.

En attaquant de front les deux équipementiers chinois, la Commission européenne sait qu’elle doit se montrer prudente dans cette affaire, car elle risque de freiner la croissance des acteurs européens (notamment Alcatel et Ericsson) sur le territoire chinois, du fait de sanctions équivalentes qui pourraient leur être appliquées en retour de la part de la Chine.

Selon la lettre quotidienne de Natixis Equity Research, le Premier ministre suédois a d’ailleurs affirmé son opposition à des sanctions de la part de la Commission européenne contre ZTE et Huawei, estimant que les équipementiers européens auraient davantage à perdre qu’à gagner de telles sanctions alors qu’ils détiennent actuellement 45 % de parts de marché en Chine contre à peine 30 % de parts de marché pour les équipementiers chinois en Europe.

En 2010, sur plainte du fabricant belge de modems 3G Option, la Commission européenne avait déjà fait état de subventions publiques illégales à l’encontre des deux mêmes entreprises chinoises. Mais Bruxelles avait décidé d’abandonner son enquête en février 2011 suite au retrait de la plainte d’Option qui aurait reçu à l’époque un dédommagement de plusieurs millions d’euros…

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