Les actions que l’Etat possède dans certaines entreprises se montent à 65 milliards d’euros et ce sont théoriquement les participations les moins stratégiques pour l’innovation française qui devraient être désinvesties.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie vient d’annoncer « d’importantes cessions d’actifs » de la part de l’Etat dans les prochains mois en vue de financer l’innovation, à laquelle il destinera 10 milliards d’euros, notamment l’innovation de rupture, a déclaré le ministre lors d’un discours à l’occasion de « la soirée de l’attractivité » au Cercle de l’Union interalliée à Paris.
Ces cessions d’actifs seront annoncées d’ici quelques mois et permettront au contribuable de savoir que son argent est placé pour le futur et non pas pour le passé, a souligné le ministre de l’Economie. « L’argent du contribuable est mieux placé dans le financement de l’innovation plutôt que dans la rente de certaines entreprises publiques », a-t-il ajouté, appelant son pays à rivaliser « avec les grandes nations conquérantes que sont la Chine et les Etats-Unis ».
Les actions que l’Etat possède dans certaines entreprises se montent à 65 milliards d’euros dont plus 6 milliards d’euros dans Airbus, 21 milliards d’euros dans EDF, 5 milliards d’euros dans Orange, 4,6 milliards d’euros dans Renault, 4,7 milliards d’euros dans Safran et 5,2 milliards d’euros dans Thales. Au moins 13 entreprises ont une participation de l’Etat dans leur capital. Il ne sera donc pas nécessaire de tout vendre, loin s’en faut et ce sont théoriquement les participations les moins stratégiques pour l’innovation française qui devraient être désinvesties. Si certaines entreprises technologiques pourraient être concernées par ces cessions d’actifs, il s’agira probablement de cessions partielles.