Pour rendre compte de l’avancée des déploiements de la 5G et de la montée en débit des réseaux, l’Arcep publie une première édition de l’observatoire des déploiements commerciaux 5G et 4G+, qui sera mise à jour tous les mois lors de la phase initiale de déploiements de la 5G.
En novembre 2020, les opérateurs mobiles se sont vus attribuer les autorisations d’utilisation de fréquences dans la bande 3,4 – 3,8 GHz. Cette attribution a été menée par l’Arcep sur la base des objectifs et des conditions financières (dont le prix de réserve) fixés par le gouvernement. Dans la foulée de ces attributions, les opérateurs ont lancé leurs premières offres commerciales, ouvrant leurs réseaux 5G au public entre fin novembre et mi-décembre 2020.
Pour rendre compte de l’avancée des déploiements de la 5G et de la montée en débit des réseaux, l’Arcep publie une première édition de l’observatoire des déploiements commerciaux 5G et 4G+, qui sera mise à jour tous les mois lors de la phase initiale de déploiements de la 5G. En 2021, il intégrera notamment des éléments concernant les déploiements prévisionnels des opérateurs. Cet observatoire est destiné à informer les élus et les citoyens de l’arrivée de la 5G sur leur territoire.
Il comporte une série d’indicateurs : le nombre de sites 5G ouverts commercialement par opérateur et par type de bandes de fréquences utilisées (bande 3,5 GHz, bandes basses, bandes intermédiaires) ; une cartographie par région du déploiement des sites 5G ouverts commercialement par opérateur ; le nombre et la part des sites 4G du réseau des opérateurs montés en débit et équipés d’une capacité théorique à 240 Mbit/s; une cartographie par région de l’ensemble des sites des opérateurs, en distinguant ceux équipés en 4G+.
Des stratégies différentes selon les opérateurs selon les bandes utilisées et les emplacements de sites mobiles
La première édition de l’observatoire publié aujourd’hui met ainsi en lumière les stratégies différentes des opérateurs concernant les bandes de fréquences utilisées : si tous les opérateurs ont chacun déployé des sites en bande 3,5 GHz, ils ont également utilisé des fréquences plus basses en complément de la bande 3,5 GHz. Bouygues Telecom, Orange et SFR se sont appuyés sur la bande 2,1 GHz, et Free Mobile se distingue par l’usage de la bande 700 MHz. Les bandes basses apportent une meilleure couverture surfacique et à l’intérieur des bâtiments, mais des débits non comparables à ceux fournis par les bandes hautes comme la 3,5 GHz. Ces différentes bandes de fréquences présentent chacune des atouts distincts.
Les stratégies des opérateurs diffèrent également quant aux emplacements des sites, notamment en 3,5 GHz : tous les opérateurs ne couvrent pas nécessairement les mêmes villes. Ainsi, Orange et SFR concentrent leurs sites sur peu d’agglomérations mais avec une plus forte densité de sites, quand Free et, dans une moindre mesure, Bouygues Telecom, préfèrent les répartir sur un grand nombre de villes. Enfin, la tenue de concertations citoyennes sur plusieurs municipalités comme Bordeaux, Lille, Nantes ou Paris est visible dans l’observatoire. A date, les opérateurs prennent acte de ces concertations et n’ont pas ouvert commercialement de sites 5G dans ces villes.
En complément des informations publiées dans cet observatoire, le gouvernement et l’Arcep encouragent les consommateurs à consulter les cartes de couverture des opérateurs pour s’informer sur les zones précises où le service sera effectivement disponible et le niveau de service associé dans chacun de ces lieux.
La première édition de l’observatoire est consultable sur ce lien.