Cette étude comprend un diagnostic et perspectives de la situation économique des acteurs de la filière (impact sur le chiffre d’affaires, l’emploi, les redressements ou liquidations, la tenue des engagements calendaires, la résilience de la chaîne logistique et de production, la numérisation des entreprises, etc), et des propositions concrètes et chiffrées pour un plan de relance adapté.
La fédération InfraNum a confié au cabinet Ernst & Young associé à Tactis la réalisation d’une vaste étude d’impact de la crise Covid-19 sur la filière des infrastructures numériques. Après un diagnostic précis de la situation, l’enjeu sera d’évaluer l’ampleur des besoins et les modalités de la relance pour l’ensemble des acteurs concernés. Au-delà d’un chiffrage financier, qui sera présenté au gouvernement, il s’agit de proposer un véritable plan de réorganisation de la filière dans le but de reconstruire autrement : vers plus de résilience et de développement durable.
La filière des infrastructures numériques ne s’est jamais arrêtée malgré la crise sanitaire. Mais si la mobilisation(1) de l’ensemble des acteurs au sein d’InfraNum, en collaboration avec l’Etat, les collectivités locales et les grands gestionnaires d’infrastructures, a permis notamment d’assurer les nécessaires activités de maintenance, celles liées à la production ont été extrêmement ralenties, qu’il s’agisse du fixe ou du mobile.
Baisse d’activité et de rentabilité, surcoûts de production d’une prise fibre, menace sur l’activité de nombreuses TPE-PME… face à la brutalité du choc, la filière fait face aujourd’hui à des problèmes qui persisteront malgré le déconfinement et qui risquent fortement d’altérer la tenue des engagements calendaires du plan gouvernemental. En tant qu’activité reconnue comme essentielle, les télécommunications et leurs infrastructures doivent faire l’objet de mesures précises dans le cadre du plan de relance de l’économie française qui sera dévoilé au mois de septembre par le ministre de l’économie.
Afin de formuler les propositions les plus à même de renouer avec les enjeux et les engagements du plan France Très Haut Débit et du New Deal Mobile, InfraNum a décidé de lancer une étude d’envergure. Celle-ci comprend deux phases :
• Un diagnostic et perspectives de la situation économique des acteurs de la filière : impact sur le chiffre d’affaires, l’emploi, les redressements ou liquidations, la tenue des engagements calendaires, la résilience de la chaîne logistique et de production, la numérisation des entreprises, etc.
• Des propositions concrètes et chiffrées pour un plan de relance adapté. Différents scenarios d’évolution de la crise sanitaire devront déboucher sur plusieurs évaluations financières des besoins, des modalités d’affectation et de la réorganisation des moyens afin de redéfinir un planning de déploiement réaliste. « L’emploi local et la formation, le mix technologique, la numérisation des entreprises, le développement des smart territoires, la réindustrialisation française, etc. sont autant de sujets dont les modalités de relance doivent être pensées pour renforcer la filière des infrastructures numériques à travers plus de résilience et contribuer positivement à la transition écologique », explique Etienne Dugas, président d’InfraNum.
Sur la base de données économiques globales et sectorielles, ainsi que d’entretiens qualitatifs ciblés et variés, le cabinet Ernst & Young associé à Tactis, reconnu pour son expertise, livrera ses résultats au conseil d’administration d’InfraNum à la fin du mois de mai. « La filière des infrastructures numériques doit prendre toute sa place dans le cadre du futur plan de relance de l’économie française. Pour cela, la fédération soumettra ses propositions à l’Etat début juin », conclut le président d’Infranum.
(1) Information permanente, mise en place avec l’Etat d’une plateforme web de signalement des blocages ou difficultés terrain, adoption d’ordonnance et de circulaire adaptées, approvisionnement de la filière en masques et suivi de la chaîne logistique, etc.