Indispensables à la fabrication de produits électroniques, les terres rares pourraient devenir difficiles à touver pour les fabricants américains, même si d’autres sources que celles de la Chine existent dans le monde, notamment en Afrique.
Après l’augmentation des droits de douane sur des produits chinois et l’interdiction faite aux sociétés américaines de vendre des technologies à Huawei, mettant en péril l’approvisionnement du groupe en composants électroniques essentiels à la fabrication de ses smartphones, les autorités chinoises sont bien décidées à étudier des mesures de rétorsion à l’encontre des entreprises américaines.
La principale menace en provenance de Pékin consisterait à réduire, voire à couper entièrement, les exportations de terres rares vers les Etats-Unis, ce qui pourrait priver les entreprises technologiques américaines de cette ressource essentielle à la fabrication de produits électroniques.
La Chine assure plus de 90% de la production mondiale de terres rares que l’on retrouve dans les smartphones, les écrans plasma, les véhicules électriques mais aussi dans l’armement. Le reste est produit en Afrique.
La Chine n’a pas hésité, par le passé à se servir de cette arme. En 2010, en représailles à un différend territorial, elle avait brutalement interrompu ses exportations de terres rares vers le Japon, affectant durement les entreprises technologiques de l’archipel.
La visite du président chinois Xi Jinping dans une usine de traitement de terres rares la semaine dernière, avait déjà été interprété comme une menace tacite juste après les mesures prises par les Etats-Unis à l’encontre de Huawei.