Afin de faire face à la demande croissante et de généraliser la fibre d’ici à 2025 sur l’ensemble du territoire français, un défi majeur reste de réussir à former et recruter les personnes qui déploieront la fibre optique.
Avec un pic d’emplois en 2022 où près de 27 000 personnes devront être mobilisées pour déployer la fibre optique en France et des besoins qui restent forts jusqu’en 2024, des mesures de soutien au recrutement et à la formation sont nécessaires afin d’assurer une moyenne d’environ 7 000 recrutements par an jusque 2023 et répondre à cette demande. C’est en effet l’un des enjeux identifié par la dernière étude menée dans le cadre de l’Engagement pour le développement de l’emploi et des compétences (Edec) « Fibre optique » signé entre le ministère du Travail, l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, les branches (FFB, FNTP, UIMM, HumApp), les fédérations professionnelles membres d’Objectif Fibre (FFIE, FFTélécoms, Fieec, InfraNum, Serce) et les Opco – opérateurs de compétences chargés d’accompagner la formation professionnelle (Constructys, OPCO2i et Akto).
Cette étude a fait l’objet d’une présentation lors d’un événement public le 15 septembre organisé pour la clôture de l’Edec. Ce colloque a notamment permis de faire le bilan des actions menées dans ce cadre et de dresser des perspectives d’avenir en termes de besoins d’emplois et de compétences et de dispositifs à envisager pour y répondre.
Les infrastructures numériques, et notamment la fibre optique, ont montré leur importance majeure lors de la crise sanitaire pour répondre aux nouveaux usages (télétravail, télémédecine…). Afin de faire face à cette demande croissante et de généraliser la fibre d’ici à 2025 sur l’ensemble du territoire français, un défi majeur reste de réussir à former et recruter les personnes qui déploieront la fibre optique.
La question est d’autant plus prégnante en matière de raccordement client, où un fort besoin de personnes qualifiées est identifié alors que la demande explose. En complément des actions visant à promouvoir l’attractivité des métiers, il serait opportun de repenser et de renforcer les outils d’acquisition des compétences associées au raccordement client.
En réponse à ces premiers enjeux, il apparaît nécessaire de faire connaître les opportunités d’emplois que propose la filière de la fibre optique, à travers par exemple, une campagne de communication massive en lien avec l’Etat, dont une partie serait dédiée aux perspectives qu’offre le raccordement client.
Si les besoins en recrutement sont aujourd’hui en augmentation, ceux-ci devraient diminuer dès 2025. L’anticipation de cette baisse constitue un enjeu fort pour la filière. Il est ainsi essentiel de mobiliser dès à présent les entreprises sur le sujet, que ce soit pour l’emploi des personnes concernées mais également pour la montée en puissance de nouvelles activités. Pour réussir la reconversion vers les relais de croissance, il apparaît judicieux de mener dès à présent une étude prospective technique et économique approfondie de ces relais de croissance et accompagner les entreprises pour aller vers ceux-ci à travers un deuxième Edec dédié aux infrastructures numériques dans leur ensemble.
Les résultats détaillés de l’étude et les recommandations pour répondre aux enjeux qu’ils soulèvent pour l’emploi et les compétences des professionnels de la fibre optique sont disponibles sur le site d’Objectif Fibre.