En 2010, un décret a été publié, définissant les actes relevant de la télémédecine, mais plus de deux ans après, seulement 500 médecins environ la pratiquent.
Une conférence parlementaire consacrée à l’e-santé, organisée fin 2012 à Paris à l’initiative des députés Jean-Pierre Door et Martine Pinville, a souligné l’usage encore limité du numérique dans les systèmes de soins en France. En 2010 un décret a été publié, définissant les actes relevant de la télémédecine, mais plus de deux ans après, seulement 500 médecins environ la pratiquent.
Dans une interview donnée au site lavie.fr, le Dr Pierre Simon, président de l’Association nationale de télémédecine (Antel) créée en 2007, est revenu sur cette question en expliquant que “le frein ne vient ni des patients — qui donnent leur consentement et qui ont l’assurance du respect de la confidentialité des données —, ni du juridique, puisqu’un médecin qui respecte les actes définis par le décret de 2010 est parfaitement couvert, mais des professionnels de santé eux-mêmes”.
“80% de la population se trouve sur 20% du territoire. Or, on sait que la qualité d’une prise en charge à proximité du domicile est aussi bonne qu’à distance. Il faut simplement avoir le courage de le faire”, poursuit-il.
“Il ne s’agit pas de substituer la télémédecine à la pratique de la consultation en face à face mais d’être complémentaire. Les maladies chroniques occasionnent aujourd’hui l’hospitalisation de patients qui n’ont pas trouvé de réponse à leur situation auprès des médecins de proximité. Avec un coût indu estimé entre 7 et 14 milliards d’euros alors que la télémédecine permet que soit donné le juste soin au bon endroit, et si possible au meilleur coût“, souligne le Dr Pierre Simon.