Affluence correcte et visiteurs de qualité pour la première déclinaison régionale du salon Enova. Les équipements de production s’étaient déplacés en force. Et si les grands noms de la sous-traitance en électronique manquaient à l’appel, la passion des PME présentes palliait cette absence.
Le salon de l’électronique Enova Grand Ouest, qui s’est tenu les 27 et 28 mars derniers à l’Insa de Rennes, a rassemblé quelque 93 exposants et environ mille visiteurs. Audience correcte et prometteuse donc puisque c’était la première édition régionale d’Enova.
Un seul bémol: le manque total de signalisation du salon. Il fallait entrer dans les locaux de l’Insa et demander à l’accueil où se situait Enova Grand Ouest!
Les principaux fabricants et distributeurs d’équipements de production avaient fait le déplacement: Accelonix, Davum – qui distribue Panasonic -, Essemtec, Europlacer, MJB qui avait fait une place à DB Products – réalisation de pochoirs et d’outils à façon-, Seica et ses nouveautés (le petit testeur universel Mini 80 prévu pour être installé dans une baie) et le nouveau venu Yamaha.
Si les grands groupes français de sous-traitants en électronique – excepté le vendéen Tronico et Continental Rambouillet – ont boudé la manifestation, nombre d’entreprises de taille moyenne (Altrics, Asica, Canon Bretagne, Emka Electronique, Systech …) ont animé Enova Grand Ouest.
Le circuit imprimé faisait aussi bonne figure avec Elvia PCB, Eurocircuits, NCAB Group et Würth. Toutefois, ce domaine ne semble pas avoir eu autant de visites que prévu.
En ce qui concerne la distribution de composants, on notait la présence d’Acal BFI, d’Addis Electronique, de DEL, du breton Sorelec dont le stand a connu une animation continue et de TTI Mateleco qui a affiché sa satisfaction et nous a indiqué des contacts intéressants.
Les fournisseurs d’équipements de production ont pointé davantage de visites le second jour du salon. Au final, ils se sont montrés satisfaits des contacts pris lors de la manifestation.
En tout cas, tous appuient cette initiative qui leur a permis de rencontrer des entreprises de l’Ouest ainsi que des spécialistes de la production qui ne se déplacent pas à Enova Paris.
Les sous-traitants et les distributeurs de composants ont affiché la même satisfaction que leurs collègues des machines de production.
Quant aux conférences, elles ont plu: en particulier les conférences de Philippe Sissoko (LCIE Bureau Veritas) sur la «CEM et les systèmes communicants», et de Jean-Marie Floc’h (IETR pour Institut d’électronique et de télécommunications de Rennes) sur la «Sûreté de fonctionnement et les systèmes embarqués» ont fait salle comble.
Ce qui s’exprimait chez nombre d’exposants, c’était la passion: que ce soit chez DB Products (stand MJB) où Sylvain Grattard exposait l’offre d’une entreprise toute à l’écoute et au service de ses clients (mise au point de cadres indéformables pour les vagues ainsi que d’outils de convoyage, et création d’outils d’aide à la réalisation d’opérations complexes comme le brasage de composants difficiles d’accès… ), ou chez MJB où Magali Erbuel pointait les nouveautés de Koki en alliages à braser (produit pour utilisation à température ambiante et produit soutenant les températures extrêmes), ou chez Altrics où Alexandre Manthe et Patrick Guérinel mettaient l’accent sur le fonctionnement haut de gamme de l’usine tunisienne du groupe, ou chez Canon Bretagne où Gilles Flaux pointait la richesse des savoir-faire et des métiers de l’usine de Liffré (nouveautés en SAV de matériels électroniques…), ou chez STP Electronics, une PME grenobloise à l’origine de l’InspectoScan-C, un système d’inspection pour cartes électroniques, commercialisé au prix d’environ 15 000 euros, sans oublier l’organisme de formation Iftec présidé par Pierre-Jean Albrieux.
L’espace Systèmes communicants, placé sous la houlette de Jean-Marie Floc’h, chargé des relations industrielles à l’IETR, vibrait de la même fougue. Y exposaient en effet des start-ups bretonnes de haute technicité officiant dans des secteurs très pointus: domaine des antennes pour le sans fil (XXI-Lab) permettant la transmission d’images vidéo en temps réel pour notamment des applications en sécurité et militaire, domaine de la transmission d’informations pour surveillance postopératoire (Kaptalia) et domaine des capteurs communicants et autonomes (Ijinius).
Bref, ce fut un salon dynamique. Dorénavant, Enova Grand Ouest se tiendra une année sur deux en alternance avec une édition pour la région Rhône-Alpes qui débutera, quant à elle, l’an prochain. GL Events réfléchit à une ville d’accueil pour cette dernière.
Chaque année, il y aura donc trois salons Enova: un Enova régional, Enova Paris et Enova Tunisie.